Jocelerme Privert entre inquiétudes sécuritaires et accusations persistantes

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Alors que la violence des gangs armés continue de ravager Haïti, Jocelerme Privert dénonce l’escalade de l’insécurité. Mais derrière cet appel à l’ordre, l’ancien président fait face à une vague d’accusations de corruption et de complicité avec des groupes criminels, ternissant son message.

Port-au-Prince, 24 février 2025 – Dans une note publiée le 23 février, le Bureau de communication de Jocelerme Privert a exprimé sa « vive inquiétude » face aux actes de violence qui secouent le pays. Le document dénonce des meurtres, viols et vols affectant des milliers de citoyens innocents, appelant les autorités à agir urgemment pour restaurer l’ordre. « Le peuple haïtien vit dans la terreur. Cette situation ne peut plus durer », peut-on lire.

Mais si Privert condamne l’insécurité, il se retrouve lui-même sous le feu des critiques. Dans sa note, il fustige des « attaques diffamatoires » circulant sur les réseaux sociaux. Ces accusations, qualifiées de « tissu de mensonges », viseraient à entacher sa réputation. Un individu, décrit comme « animé d’une folie dépassant le stade de la névrose », serait à l’origine de ces allégations. Tout en rejetant ces « rumeurs motivées par des intérêts politiques », l’ancien président questionne les véritables intentions de ses détracteurs et réaffirme son attachement aux valeurs démocratiques.

Pourtant, les accusations ne se limitent pas aux réseaux sociaux. En janvier 2024, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a pointé Jocelerme Privert du doigt pour complicité présumée dans des actes de corruption durant sa transition présidentielle en 2016. Il a catégoriquement rejeté ces allégations, dénonçant une persécution politique. Plus troublant, en février 2023, le gouvernement canadien a inscrit son nom sur une liste de personnalités soupçonnées de liens avec des gangs armés. Là encore, Privert s’est défendu avec fermeté : « Je n’ai jamais collaboré avec ces groupes », a-t-il martelé.

Alors que le pays sombre dans la violence, les accusations pèsent lourd sur l’héritage de l’ancien chef d’État. Son appel à la solidarité nationale semble éclipsé par ses déboires judiciaires et ses tentatives répétées de défendre sa réputation. Si Privert affirme « se battre pour la démocratie et le bien-être du peuple haïtien », une partie de l’opinion publique questionne ses priorités : lutte contre l’insécurité ou défense personnelle ?

Belly-Dave Bélizaire

Vant Bèf Info (VBI)
Presse nationale