Jérémie : des défenseurs de droits humains menacés, la ministre de la justice alertée
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Des responsables d’organisations de défense des droits humains à Jérémie affirment être l’objet de menaces de la part du Commissaire du gouvernement de cette ville, Marie André PYRAM. Ils alertent la Ministre de la Justice Emmelie Prophète sur ces menaces qui concernent Arold Nicolas, Directeur Départemental de la Grand ’Anse de l’OPC et Gérald GUILLAUME, Coordonnateur Général de l’Initiative Départementale contre la Traite et le Trafic des Enfants (IDETTE).
Port-au-Prince, le 19 décembre 2022.- Dans une lettre ouverte en date du 18 décembre 2022, l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH), le Combite pour la Paix et Développement (CPD), MODELA, la Vision Haïtienne des Droits de l’Homme (VHDH), la SONIDH, et l’UDREFH-Centre, ont alerté la Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, sur des menaces que font l’objet Arold Nicolas et Gérald Guillaume.
« Ces menaces d’arrestation et d’intimidation se sont intensifiées, suite à la décision de l’Initiative Départementale contre la Traite et le Trafic des Enfants (IDETTE), d’attirer l’attention de l’ex-Ministre Berto Dorcé sur le comportement jugé “arbitraire et autoritaire” du Commissaire Marie André Pyram dans la juridiction. “La cheffe de la poursuite prend le malin plaisir de violer les droits fondamentaux de la personne humaine, notamment ceux des femmes et des enfants », ont écrit ces organisations.
Elles soulignent les cas de Marie Samuel Aristide qui a été gardée à vue avec son enfant de trois (3) ans, pour avoir revendiqué les vingt (20) mois de pension alimentaire non payés par le père de l’enfant. Aussi, les organismes dénonciateurs évoquent la libération immédiate de Farah Exavier qui a cassé les deux (2) bras de son fils âgé de 2 ans, malgré un certificat médical décerné par les autorités compétentes.
Selon ces organisations, “le Commissaire du Gouvernement s’est arrogé d’interférer dans des dossiers pendants par-devant le cabinet d’instruction”. Elles accusent Marie André Pyram également dans la libération de prisonniers qui ont des dossiers louches. Les organisations citent en exemple l’affaire Maxon Sanon, accusé de complicité d’assassinat et d’association de malfaiteurs dans la commune de Moron. “Sanon a été libéré le 17 décembre 2017, malgré une ordonnance de renvoi par devant le tribunal criminel”, ont précisé les organismes de droits humains.
Ainsi, les signataires de cette lettre ouverte demandent au gouvernement haïtien de respecter les obligations qui lui incombent en matière de protection des défenseurs des droits humains. Pour que lumière soit faite sur ce dossier, ils réclament l’ouverture d’une enquête en toute urgence sur le comportement du Commissaire du gouvernement de Jérémie.
La rédaction a vainement tenté de joindre au téléphone Marie André Pyram pour une réaction, relative à ces accusations.
Vant Bèf Info (VBI)