Jacmel-Droits Haumains: Un élève de la classe de rhéto au lycée Pinchinat victime de brutalités policières
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Des agents de l’Unité départementale pour le maintien de l’ordre (UDMO), ont sévèrement malmené un élève de la classe de rhéto du lycée Pinchinat de Jacmel,situé dans le département du Sud’Est d’Haïti. Il s’agit de Joanis Dary. L’incident a survenu au moment où les élèves protestaient en vue d’exiger la présence des enseignants dans les salles de classe. Après ces actes de brutalités policières, ses camarades ainsi que sa mère sont montés au créneau et ont dénoncé le comportement des agents.
Jacmel, le 25 Août 2020._ Joanis Dary, élève de la classe de rhéto au lycée Pinchinat de Jacmel, a été bastonné ce mardi 25 Août, par des agents affectés à l’Unité départementale pour le Maintien d’Ordre du Sud’Est.
Cet incident a eu lieu à l’occasion d’un mouvement de protestation initié par les élèves pour exiger de meilleures conditions d’apprentissage pour boucler l’année académique.
Un groupe d’élèves a saisi la clé d’un véhicule de service de l’État qui appartient à la direction nationale d’eau potable (DINEPA), au sein dudit département dans le but de bloquer la route pour faire passer leurs révendications. Ce, sous les yeux des agents de l’UDMO qui n’ont pas tardé à réagir.
En effet, selon les informations parvenues à la Rédaction de Vant Bèf Info (VBI), ces derniers avaient pointé du doigt Joanis Dany d’avoir eu la clé entre ses mains.Une accusation que l’élève a rejeté d’un revers de main, selon ses camarades de classe.
Déterminés à récupérer la clé du véhicule en question, les agents ont fait irruption et ont sévèrement malmené l’élève à coup de bâton et l’ont frappé dans toutes les parties de son corps. Le constat a été fait aussi à travers une courte vidéo. De plus, ce dernier a été conduit au commissariat de la ville pour les suites nécessaires.
En revanche, ses camarades qui se sentent offusqués, ont lancé des jets de pierre, cassé les pare-brises de plusieurs véhicules et ont gardé les clés de deux autres.Quant à sa mère, elle a déploré le comportement et l’a jugé anti-démocratique. Ces derniers ont violé, selon elle, le droit de manifester que la constitution du 29 mars 1987 accorde à chaque citoyen haïtien.
Après cette vaste mobilisation, Joanis Dary a été finalement libéré aux environs de 6 heures dans l’après-midi. Soulignons qu’il y a environ deux semaines depuis que plusieurs écoles ne travaillent pas dans le département du Sud’Est à cause de l’absence des enseignants dans les classes.
Vant Bèf Info (VBI)