International : le Président brésilien s’inspire d’Haïti pour composer son cabinet
|
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Port-au-Prince, le 1e décembre 2018.- Pour en finir avec les violences dans les « Favelas », le Président élu du Brésil, Jair Bolsonaro, veut la même panacée que celle administrée à Haïti après le départ d’Aristide en 2004. Plusieurs postes stratégiques de son cabinet seront accordés à des anciens haut-gradés de la Mission des Nations unies pour la stabilisation d’Haïti (MINUSTHA).
Le Président élu du Brésil Jair Bolsonaro (crédit photo AFP)
Le général Augusto Heleno Ribeiro Pereira, ancien commandant des troupes onusiennes, qui a ordonné l’opération sanglante à Cité Soleil (Nord de Port-au-Prince), le 6 juillet 2005, contre « Dread Wilmé » est désigné ministre de la sécurité institutionnelle. Il coordonne les services d’intelligence. Le prochain ministre de la défense, le Général Fernando Azevedo Silva a servi dans les troupes dirigées par Heleno en Haïti.
Jair Bolsonaro a fait choix d’un ingénieur militaire, Tarcisio Freitas pour occuper le poste de ministre des infrastructures. Ce dernier a, lui aussi, contribué aux opérations de paix en Haïti, de même que Carlos Alberto dos Santos Cruz, futur secrétaire du gouvernement chargé des relations avec le Parlement.
Interrogé sur ces choix, le Président élu a répondu : « Le Brésil est en guerre comme c’était le cas en Haïti. Il fallait éliminer toute personne surprise en possession d’une arme à feu. C’était la règle pour résoudre le problème ». Le capitaine qui entrera en fonction le 1e janvier entend donc pacifier son pays en proie aux violences des « Favelas » qui ont fait environ 64 mille morts l’an dernier. Il promet d’être sans pitié contre les hors-la-loi.
Des critiques pleuvent dans les médias brésiliens contre le Président élu. Des leaders d’opinion et défenseurs de droits humains soutiennent que le choix de Augusto Heleno Ribeiro Pereira est un mauvais présage vu que ce dernier n’a pas encore répondu des accusations de violations de droits humains dont il fait l’objet en rapport avec le « massacre de Cité Soleil » qui a couté la vie à des innocents mais qui n’a jusqu’ici été abordé par la justice.
Vant bèf info (VBI)