Insécurité : la police disperse une marche pacifique contre l’insécurité à Canapé-Vert

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Des brigadiers de Canapé-Vert, soutenus par les habitants du quartier et des zones avoisinantes, ont organisé une marche pacifique ce mercredi 19 mars 2025 pour dénoncer la montée de l’insécurité dans leur secteur. Les manifestants réclamaient des actions concrètes de la part des autorités pour lutter contre les gangs armés qui sèment la terreur dans la région.

Canapé-Vert, le 19 mars 2025. – À l’issue de l’annonce de la marche, des centaines de policiers ont été déployés tout au long de l’axe menant à Bourdon, notamment devant la Villa d’Accueil et la Primature. Armés et prêts à intervenir, leur présence imposante a créé une atmosphère tendue dans la zone.

Brandissant des pancartes et des branches d’arbres, des milliers de manifestants ont envahi la place de Canapé-Vert, scandant des slogans de protestation contre l’État. « Kanapevè pa Solino ! » criaient-ils, dénonçant les violences infligées par les gangs de la coalition Viv Ansanm à la population locale.
Cependant, la manifestation a été brutalement dispersée par la Police nationale d’Haïti (PNH) sur la route de Bourdon. Les forces de l’ordre ont fait usage excessif de gaz lacrymogènes pour repousser la foule, ce qui a provoqué l’indignation des participants. Beaucoup d’entre eux ont exprimé leur frustration en remettant en question le rôle de la police.

Certains manifestants, dont une femme d’une trentaine d’années, ont déploré que la PNH intervienne contre des citoyens exerçant pacifiquement leur droit de manifester, alors qu’elle devrait concentrer ses efforts sur la lutte contre les gangs armés. « Beaucoup de ces policiers ont eux-mêmes des proches victimes de cette situation. Pourtant, ils choisissent d’attaquer ceux qui réclament une vie meilleure pour tous, y compris pour eux ! » a-t-elle déclaré.

L’intervention de la PNH soulève des questions sur ses priorités et son efficacité face à l’insécurité croissante. Entre la population qui réclame de la sécurité, un État responsable et des gangs criminels qui terrorisent, le vrai problème demeure encore flou.

Le mariage police- population au regard de la force disproportionnée des policiers déployés sur le béton semble se limiter à mille lieues de la Villa d’accueil et de la résidence officielle du premier ministre.

Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)

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