Insécurité: «La mission multinationale n’aboutira pas sans un plan national de sécurité», soutient le RDNP

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Le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) fixe sa position sur la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité en Haïti approuvée par le Conseil de Sécurité de l’ONU. Cette nouvelle mission étrangère réussira seulement si elle rentre pas dans un plan global de sécurité nationale, soutient la formation politique dont la constitutionnaliste Mirlande Manigat est la présidente d’honneur.

Port-au-Prince, le 10 Octobre 2023.- «Les Nations Unies ne sont pas à leur premier essai en Haïti. L’échec des différentes missions onusiennes, il faut le reconnaître, n’engage pas seulement la responsabilité de cette communauté internationale présente en Haïti depuis environ trois décennies mais aussi celle des élites dominantes et dirigeantes haïtiennes», rappelle le RDNP dans une note de position.

«Trois interventions militaires étrangères au cours de ces trois dernières décennies sont le résultat de l’incapacité de nos dirigeants à gérer le pays de manière responsable et les profondes divisions des acteurs haïtiens quant à la voie à suivre pour résoudre les problèmes du peuple haïtien», dénonce l’organisation politique.

Le RDNP soutient que le déploiement de la nouvelle force étrangère dirigée par le Kenya ne portera pas ses fruits si elle n’est pas incorporée dans un plan global de sécurité nationale.

Ce plan devrait être le fruit des travaux des experts haïtiens dans le domaine de sécurité et tous les secteurs intéressés à cette problématique, suggère le parti du feu président Lesly François Saint Roc Manigat.

Favorable à un appui solide aux forces de l’ordre dans leur lourde mission d’assurer la sécurité publique et la défense de notre pays, le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes dit s’opposer toutefois à toute forme d’intervention étrangère dont la mission souterraine est l’occupation du territoire national.

Il faut souligner qu’entre-temps que la Cour Suprême du Kenya interdit le déploiement des policiers Kényans en Haïti suite à une pétition d’une structure politique et des personnalités de ce pays de l’Afrique de l’Est évoquant l’illégalité de l’initiative du gouvernement kényan.

Jean Allens Macajoux

Vant Bèf Info ( VBI)