Insécurité en Haïti : les gangs sont loin de reconnaître l’autorité de l’État
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Les groupes armés, loin de se soumettre aux forces de l’ordre, défient ouvertement le pouvoir en place. Ils ont étendu leur emprise à de nouveaux territoires, notamment à Ganthier. À Cabaret, les résidents quittent le centre-ville suite aux rumeurs autour d’une éventuelle attaque des bandits armés. La situation n’est guère meilleure à l’Arcahaie. Cette commune historique, la cité du drapeau, vit sous la menace constante d’une invasion des hommes armés venant de la localité de Source Matelas.
Port-au-Prince, le 14 août 2024.-À l’aide de gros marteaux, des bandits armés de la localité de Source Matelas ont démoli le commissariat de police de Cabaret, le mardi 13 août 2024.
Les assaillants, lourdement armés, ont commis leurs actes sans crainte. Il convient de rappeler que cette infrastructure policière a été abandonnée depuis près de huit mois, a expliqué Paul André, le président de la Fédération nationale des Casecs.
Les habitants des localités de Téléco, Guiton, Laboderie et Bercy abandonnent leur domicile pour échapper à la fureur des criminels. Arcahaie, commune limitrophe de Cabaret, vit sous la menace d’une invasion des gangs armés.
La situation qui prévaut dans ces communes de l’Ouest suscite l’inquiétude à Saint-Marc, commune du département de l’Artibonite. Il est également rapporté que des bandits de Savien, Petite-Rivière de l’Artibonite, pillent maison par maison, imposant leur loi dans cette région et envisageant d’envahir la ville de Saint-Marc.
La commune de Ganthier est totalement sous le contrôle des individus armés, qui décident du droit de vie ou de mort de quiconque. À Fonds-Parisien, les citoyens vivent avec la peur au ventre, et les rumeurs s’enflent quant à un possible envahissement des hommes armés du gang « 400 Mawozo ».
Pendant ce temps, les bandits règnent en maître sur la commune de Carrefour, taxant les détaillants comme les responsables d’entreprises. Personne n’ose remettre en question l’autorité des civils armés dans cette ville.
Les promesses des autorités de la transition ne produisent pas les effets escomptés. Entre-temps, la souffrance des citoyens s’amplifie.
Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)