Insécurité en Haïti, des anciens sénateurs appellent les Nations Unies à reconnaitre leur échec
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Les anciens sénateurs Steven Benoit et Antonio Chéramy, disent prendre acte que l’Organisation des Nations Unies reconnaissent que la situation sécuritaire du pays s’est détériorée. Aussi, ils leur demandent d’admettre qu’elles ont échoué et qu’elles sont responsables de cet état de fait.
Port-au-Prince, le 21 octobre 2020. Dans une note titrée : « Les Nations Unies mobilisées face à la montée de la violence et de la prolifération des gangs », le Bureau Intégré de l’ONU en Haïti reconnait que la situation sécuritaire du pays reste fragile. Il évoque notamment la recrudescence d’épisodes de violence dont la population est la principale victime.
Cette note a été rendue publique environ deux semaines après la publication d’un rapport du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) faisant remarquer que, depuis la formation du G9, le pays a enregistré moins de morts violentes mais plus d’enlèvements.
Voyant en ce rapport une forme de « reconnaissance » accordée au G9, les anciens parlementaires estiment que le rétropédalage de la représentation de l’ONU en Haïti traduit son échec dans le pays.
Pour Steven Benoit et Antonio Chéramy, les Nations Unies sont, avec le régime PHTK, les principaux responsables de la détérioration du climat sécuritaire.
Ils font remarquer que la fédération des gangs armés, dont ils accusent le pouvoir Tèt Kale d’avoir favorisée, a eu lieu sous le regard complice du BINUH.
Les Nations Unies continuent à supporter un pouvoir qui « se gangstérise » chaque jour davantage, déplore Antonio Chéramy. Il y a lieu, dit-il, que l’ONU reconnaisse son échec et l’assume.
Pour sa part, Steven Benoit fait affirme que, dans ces conditions, il est impossible d’organiser des élections en Haïti, ni cette année, ni en 2021.
D’autant que, fait-il remarquer, sur plus de 5 millions de citoyens en âge de voter, seules deux millions de cartes d’identification nationale, qui sert également de carte d’électeur, ont été distribuées.
« Je prends acte que l’ONU a changé de langage, a admis avoir menti et a révisé sa stratégie. Elle doit maintenant écouter la voix de la majorité des haïtiens qui aspirent à une société de paix et à de meilleures conditions d’existence, conclut Steven Benoit. Vant Bef Info (VBI)