Insécurité: des familles éparpillées, perplexes, et à bout de souffle

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Ces cas sont légions recensés dans la capitale, qui n’est pas non plus exempte de l’insécurité. Une mère de famille vit à Nazon. Ses deux enfants vivent loin d’elle, reste au chevet de son mari, un homme à mobilité réduite. Avant de se déplacer, elle avait un petit commerce qui lui permettait de satisfaire certains besoins journaliers.

 Les conséquences de ces séparations 

Ces séparations pour le moins imprévisibles  ont des graves conséquences non seulement sur les parents mais surtout sur  les enfants  incapables  d’absorber des chocs vu leur âge. Des étudiants finissants  en Psychologie et en Travail Sociale et Sociologie de la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) de l’Université d’État d’Haiti (UEH) sont intervenus à ce sujet. Ils ont évoqué plusieurs raisons que les séparations inattendues peuvent engendrer.

  
 La délinquance juvénile. 

Josué Guyvens Alexandre, étudiant en sociologie à la FASCH a noté que la famille est la première institution de socialisation. Les parents transmettent les mœurs, les coutumes et les traditions aux enfants. Le rôle de chaque individu qui compose la famille est crucial, de ce fait,  l’absence de l’un ou de  l’autre peut provoquer ce qu’il appelle un « déséquilibre familiale » toutefois, dans le meilleur des cas, un enfant issu d’une famille monoparentale, peut avoir une bonne conduite et se prendre en charge.

M. Alexandre considère généralement les pères comme des gendarmes. La séparation familiale provoquée par cette insécurité pourrait être selon l’aspirant sociologue, une source de renforcement des groupes armés qui pourrait aggraver de plus cette situation qualifiée de critique arguant que les gangs enrôlent des enfants et des jeunes acquis à leur cause.

« Du point de vue psychologique, l’enfant peut être traumatisé par l’absence de l’un de ses parents et dévient un élément dangereux à travers ses actions, son comportement et développe également des attitudes imprévisibles. » a fait savoir Stéphane, étudiant finissant en psychologie à la FASCH. Il souligne la complexité de l’être humain influençable, réceptif, les choses vues, entendues, et pratiquées peuvent être reproduites à tout moment. « L’homme est le produit de son milieu. » disait Karl Marx,  a reprit l’étudiant.

*Appel à l’aide * 

Au regard de ces problématiques qui existaient, maintenant devenues compliquées en y ajoutant  le paramètre  »Insécurité ». L’État a l’impérieuse obligation d’aborder ce mal endémique, en faisant appel aux professionnels de toutes compétences pour sortir le pays de l’ornière  du banditisme, de la précarité,  du sous développement en mettant aussi la Science au centre de nos décisions qui  engageront l’avenir des familles haïtiennes, avec un changement  de  paradigmes à la clé. 

Jean Gilles Désinord

Vant Bèf Infos (VBI)

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