Immigration : Washington déclare la guerre aux villes sanctuaires

Getting your Trinity Audio player ready...

Le ministère américain de la Justice a intensifié ses avertissements à l’encontre des autorités locales et étatiques qui refusent de collaborer avec les politiques d’immigration stricte prônées par l’ancien président Donald Trump.

Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, Donald Trump avait placé l’immigration au cœur de son agenda, annonçant des mesures drastiques comme la fin du droit du sol et l’expulsion massive de migrants en situation irrégulière. La création d’un groupe de travail dédié aux « villes sanctuaires », qui protègent les migrants contre l’expulsion, en est une illustration. Selon Emil Bove, ce groupe vise à identifier et à contester les lois locales incompatibles avec les initiatives fédérales.

Dans une déclaration publiée mardi, Bove a averti que toute loi ou politique locale qui empêcherait le partage d’informations avec les autorités fédérales pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires. Ces restrictions, a-t-il affirmé, mettent en péril la sécurité publique et nationale.

Le ministère a également annoncé que le FBI et d’autres agences fédérales analyseront leurs dossiers pour identifier les migrants en situation irrégulière grâce à des données biométriques. Ces informations seront transférées au Département de la Sécurité intérieure pour accélérer les expulsions.

Cette démarche s’inscrit dans la continuité des promesses de campagne de Trump, qui ambitionnait de mener la plus vaste opération d’expulsion de l’histoire des États-Unis. Cependant, plusieurs juridictions, principalement contrôlées par les démocrates, continuent de défier ces directives en limitant leur coopération avec les autorités fédérales.

Avec ce nouvel avertissement, le ministère de la Justice accentue la pression, laissant présager un durcissement des tensions entre le gouvernement fédéral et les « villes sanctuaires », emblématiques du bras de fer entre deux visions opposées de l’immigration aux États-Unis.

Yves Manuel

Vant Bèf Info ( VBI)

Avec AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *