Haïti/Transition : l’ex-ministre de la Justice, Camille Jr Edouard exhorte le Conseil présidentiel à nommer urgemment un Premier ministre
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Un mois après son installation, le Conseil présidentiel de transition continue de chercher ses repères. Cette entité peine toujours à désigner un Premier ministre chargé de former un gouvernement capable de relever les défis actuels du pays. L’ancien ministre de la Justice, Me Camille Jr Édouard, exprime ses préoccupations et presse le CPT de nommer rapidement un nouveau chef de gouvernement.
Port-au-Prince, le 27 mai 2024 – Me Camille Jr Édouard a exprimé ses inquiétudes quant aux conséquences potentielles de l’inaction prolongée du Conseil présidentiel. Il souligne que l’absence de leadership clair à la tête du gouvernement pourrait exacerber les tensions sociales et économiques déjà palpables.
Lors d’une intervention sur la radio Vision 2000, Me Camille Édouard a déclaré que des efforts considérables doivent être déployés pour restaurer le leadership au sein de l’administration publique et pour mettre en œuvre un plan de sécurisation destiné à rétablir la sécurité dans le pays.
«Nous sommes à un moment critique où chaque jour compte», a-t-il affirmé. La vacance du poste de Premier ministre crée un vide politique qui risque de plonger le pays dans une crise encore plus profonde.
Répondant à une question concernant l’annonce du Président Ruto sur l’arrivée de troupes internationales dans trois semaines, l’ancien garde des sceaux a attribué ce retard au tâtonnement du Conseil présidentiel dans la désignation du Premier ministre. Il a souligné que ce retard empêche la formation d’un gouvernement solide, retardant ainsi les actions cruciales pour la sécurité nationale. «Les acteurs internationaux attendent un véritable interlocuteur», a-t-il précisé. L’homme de loi a insisté sur l’urgence de nommer un leader non partisan capable de dialoguer efficacement avec les partenaires étrangers.
Le Conseil présidentiel, formé pour assurer la continuité du gouvernement en période de transition, a été critiqué pour sa lenteur à nommer un successeur. Plusieurs voix de l’opposition et des organisations de la société civile ont également exprimé leur frustration face à ce retard.
Edouard a rappelé les défis auxquels le pays est confronté, notamment la lutte contre la corruption, la réforme judiciaire et les mesures économiques nécessaires pour relancer la croissance. Il a souligné que seul un leadership fort et décisif permettra d’aborder ces problèmes de manière efficace.
Pour conclure, l’ex-ministre Edouard a exhorté le CPT à agir rapidement pour désigner un Premier ministre capable de dialoguer avec les acteurs nationaux et internationaux. Selon lui, cette personnalité doit répondre aux critères fixés par l’accord du 3 avril 2024 et ceux adoptés le 23 mai dernier en conseil des ministres.
Vant Bèf Info (VBI)
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