Haïti – Tourisme : Les activités touristiques au ralenti sur la Côte des Arcadins
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Les plages et les chambres d’hôtels sont quasi vides. Peu de clients ! Peu de vacanciers ! Peu de touristes ! Un temps de vaches maigres pour les opérateurs touristiques sur la Côte des Arcadins, au nord de Port-au-Prince. La situation socio-politique du pays a des répercussions négatives sur le tourisme.
Port-au-Prince, le 28 février 2020.- La période des festivités carnavalesques était autrefois un temps florissant pour les activités et initiatives touristiques sur la Côte des Arcadins, au nord de Port-au-Prince. Certains profitaient de cette période marquée par des jours de congé, pour partir à la plage en famille ou en amoureux. Les haïtiens et étrangers, des mordus du Carnaval, rentraient en ces temps, se loger dans des hôtels plages sur la Côte des Arcadins afin de participer aux festivités carnavalesques.
Cette année, la réalité est tout autrement. Selon le constat d’un reporteur de Vant Bèf Info (VBI) qui a visité plusieurs plages et hôtels dans la zone précitée, au cours de la période du 24 au 26 février 2020, les activités économiques ont beaucoup baissé. Un responsable de plage-hôtel nous avoue que les chambres n’ont pas trouvé de preneurs. « J’ai dû faire un rationnement de l’énergie électrique. J’éteins la génératrice au cours de la journée et je la mets en marche la nuit », a-t-il fait savoir. Il a par ailleurs souligné qu’il a dû recourir à la compression au niveau du personnel, car les activités ne lui permettent pas de payer les employés.
Dans certaines plages notre reporteur a effectivement remarqué un silence d’enterrement dans les restaurants, faute de clients. Pas de véhicules dans le parking, sinon ceux des responsables.
Certains opérateurs interrogés avouent que cette année, par rapport au climat d’insécurité lié au phénomène de kidnapping, les turbulences socio-politiques et l’animosité entourant les festivités carnavalesques, tout ceci a occasionné une peur chez les clients qui ne sont pas aventurés dans les rues pour s’offrir de bonnes vacances en pleine nature.
Ces opérateurs ont aussi relaté le problème d’inflation avec le taux du dollar qui s’apprécie chaque jour par rapport à la monnaie locale, la gourde. Or, les services s’acquittent en devises étrangères.
Vant Bèf Info (VBI)