Haïti – Sud : Deux écoles inaugurées, une lueur d’espoir pour plus de 1 000 enfants

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Trois ans après le séisme meurtrier d’août 2021, les enfants des communes de Saut-Mathurine et de La Colline, dans le département du Sud, voient renaître l’espoir. Le 30 avril, deux nouvelles écoles ont été inaugurées par le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Augustin Antoine, fruit d’un partenariat entre l’UNICEF et le gouvernement du Japon.

Sud d’Haïti, 5 mai 2025 – Chacune de ces écoles comprend neuf salles de classe, des modules préscolaires, des cantines scolaires, ainsi que des installations solaires. Elles accueilleront plus de 1 000 élèves, leur offrant un environnement moderne, sécurisé et propice à l’apprentissage.

« L’éducation est un droit fondamental et un pilier pour la reconstruction d’une société », a déclaré le ministre Antoine, saluant la collaboration internationale et la résilience des communautés locales. Pour lui, ces infrastructures représentent une promesse d’avenir pour une jeunesse encore marquée par les drames du passé.

Le Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Japon en Haïti, Nishiuchi Kazuhiko, a souligné l’importance de soutenir l’éducation dans un contexte aussi fragile : « En faisant de l’éducation une priorité, le Japon participe activement à la reconstruction d’un système éducatif plus résilient. » De son côté, la représentante de l’UNICEF, Geeta Narayan, a mis l’accent sur l’engagement communautaire : « Une école, ce n’est pas que des murs. C’est une communauté vivante. »

Au-delà de leur mission éducative, ces établissements joueront aussi un rôle social crucial. Dans un pays où les gangs armés recrutent de plus en plus d’enfants — plus de 30 % de leurs effectifs, selon un rapport de l’UNICEF relayé par l’ONUDC — l’école devient un rempart contre la délinquance juvénile. Ces enfants sont souvent utilisés comme guetteurs, messagers ou exécutants contre rémunération ou sous menace.

Dans un contexte où les autorités haïtiennes et internationales désignent désormais les gangs comme organisations terroristes étrangères, leur réinsertion devient un défi majeur. Plus que jamais, l’avenir d’Haïti passe par l’éducation, la prévention et l’investissement dans l’humain.

Vant Bèf Info (VBI)

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