Haïti- Sécurité:Carwash dispersé dans le sang: Jacques Lafontant dédouane la police et accuse les organisateurs

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Les tirs entendus lors de la dispersion d’une activité de rue, dénommée, ‘’CarWash’’ dimanche dernier à la rue de l’enterrement, ne provenaient pas de la police. C’est du moins ce qu’a fait savoir lundi le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jacques Lafontant, pointant du doigt les organisateurs de l’événement qui auraient ouvert le feu sur les policiers.

Port-au-Prince, le 20 juillet 2020 :- Des milliers de personnes paniquées, courant dans toutes les directions sous les crépitements d’armes automatiques, c’est la scène qui s’est déroulée dimanche, à l’angle des rues de l’Enterrement et Joseph Janvier, en plein cœur de la capitale haïtienne.

Et c’est ainsi qu’avait été dispersée une activité de rue, baptisée ‘’Carwash’’ et dont le parquet avait interdit la tenue, pour être contraire aux bonnes mœurs et à l’ordre publique.

Moins de 24 heures après ce drame (au moins un mort et plusieurs blessés ayant été enregistrés), le commissaire du gouvernement Jacques Lafontant a apporté sa version des faits.

Alors que certains évoquent la responsabilité de la Police Nationale d’Haïti (PNH), le chef du parquet quant à lui, met en cause les organisateurs du spectacle.

De nouveau contacté par la rédaction de Vant Bef Info (VBI), Me Jacques Lafontant, affirme détenir des informations lui permettant de croire que ce sont les organisateurs qui avaient ouvert le feu dans le but de repousser les agents de l’ordre.

Ces derniers s’apprêtaient à exécuter les instructions du parquet, interdisant la réalisation de ces genres d’activités.

Ces actes, promet-ils, ne resteront pas impunis.

Le Chef du parquet de Port-au-Prince se propose de sévir contre quiconque se rend, d’une manière ou d’une, coupable d’obstruction à la justice et aux autorités policières.

Me Lafontant déplore qu’une personne ait été tuée et plusieurs autres blessées lors de cette fusillade.

Une réquisition du parquet a déjà été acheminée au juge de paix de la section sud, lui demandant de transporter son tribunal sur les lieux pour mieux s’enquérir des faits.

Le commissaire du gouvernement rappelle que tout rassemblement de rue, susceptible de troubler l’ordre et la morale publique reste interdit dans toute la juridiction.

Il rappelle aussi qu’au-delà de l’aspect social de la question, le pays est actuellement en état d’urgence sanitaire à cause de la pandémie du nouveau Coronavirus.

Vant Bef Info (VBI)