Haïti/Sécurité: Trafic d’armes, Washington doit assumer ses responsabilités
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Le premier ministre des Bahamas, Philip Edward Davis, a souligné que la violence armée en Haïti est alimentée par le trafic d’armes en provenance, en forte majorité, des États-Unis.
Bahamas, le 15 février 2023. Lors de la réunion de la Caricom, qui s’ouvre ce mercredi à Nassau, aux Bahamas, les pays des Caraïbes vont demander aux États-Unis d’assumer leur part de responsabilité dans le trafic d’armes illégales qui circulent dans la région et qui sont utilisées dans les activités criminelles.
Le premier ministre des Bahamas, Philip Edward Davis, ne rate jamais l’occasion de souligner le rôle des Etats-Unis dans la violence armée qui sévit dans les Caraïbes et, en particulier, en Haïti.
« Nous continuons de rappeler aux américains que le droit de porter une arme n’est pas, à notre avis, le droit d’en faire le trafic. »
Les données du gouvernement des Bahamas suggèrent que plus de 90 % des armes confisquées ayant servi à commettre un meurtre aux Bahamas provenaient d’un fabricant ou de magasin d’armes aux États-Unis.
Lors d’une conférence de presse mardi, en marge de la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement des Caraïbes, Davis a informé qu’il compte rappeler aux américains que » nous ne fabriquons pas d’armes et nous n’en exportons pas. Donc, quand nous en trouvons dans notre région, nous savons qu’elles proviennent de l’endroit où elles ont été fabriquées ».
Cette réunion, qui s’ouvre ce mercredi avec la participation annoncée des premiers ministres haïtien et canadien, respectivement Ariel Henry et Justin Trudeau, sera l’occasion de discuter de la création d’une force multinationale pour soutenir Haïti.
Le premier ministre des Bahamas soutient que les pays des Caraïbes n’ont pas la capacité, ni les ressources – individuellement ou collectivement – de créer une force multinationale. Aussi, dit-il, on doit compter sur les États-Unis et le Canada.
Il affirme que le premier ministre canadien, Justin Trudeau, parlera du rôle qu’il serait capable de jouer mais soutient que « la solution doit venir d’Haïti ».
Le Canada est prêt à participer à une force d’intervention sur le terrain sans toutefois en prendre les commandes.
L’objectif de cette force serait d’assurer un niveau de sécurité assez élevé en Haïti dans la perspective de l’organisation des prochaines élections.
Toutefois, avant de discuter d’un déploiement ou même de la forme que pourrait prendre ce contingent international, les pays de la Caricom et leurs partenaires nord-américains (Canada et Etats-Unis) voudront qu’Haïti présente un plan, une sorte de feuille de route, pour s’assurer qu’il y ait des élections démocratiques.
Vant Bèf Info (VBI)