Haïti – Sécurité : Thériel Thélus rejette toute négociation avec les gangs armés

Dans un contexte de violence croissante et de montée en puissance des groupes armés à travers le pays, le journaliste Thériel Thélus s’oppose fermement à toute forme de négociation entre l’État haïtien et les gangs.

Port-au-Prince, 12 juin 2025 – 

Dans une note rendue publique ce jeudi, l’animateur de l’émission Ti Koze Ak TT qualifie ces groupes de « terroristes » et dénonce en particulier le collectif « Viv Ansanm », qu’il accuse de masquer des actes criminels derrière un discours d’unité nationale. « Ce n’est pas un mouvement social, mais une structure bien organisée, qui utilise les enlèvements, les assassinats et la terreur pour affaiblir l’État », affirme-t-il.

Selon Thélus, dialoguer avec ces groupes revient à légitimer leurs crimes et à miner davantage l’autorité de l’État. Il met en garde contre la tentation politique d’un compromis, estimant que cela représenterait une menace directe pour la République.

 « Négocier avec ces groupes, c’est leur donner une légitimité politique qu’ils ne méritent pas. C’est trahir les victimes et envoyer un message dangereux à la jeunesse : que la violence est une voie d’ascension sociale », écrit-il.

Pour faire face à cette crise sécuritaire, il préconise une série de mesures concrètes : renforcement de la Police nationale, réforme du système judiciaire, blocage des financements illicites, appui international ciblé, et relance des services publics de base.

Thériel Thélus appelle également à un engagement fort des ministères de l’Éducation, de la Jeunesse, des Affaires sociales et des Travaux publics pour offrir à la jeunesse des alternatives viables à la violence et contribuer à la reconstruction du tissu social.

 « Le peuple haïtien mérite une paix fondée sur la loi, pas sur la peur », conclut-il.

Ces réactions interviennent quelques jours après la sortie du tout nouveau chef de l’OEA Albert Radim qui dans un entretien accordé à Jack Quinn du Conseil pour l’Amérique Latine de l’organisation continentale a déclaré en début de semaine  que des discussions étaient nécessaires avec la totalité ou la plupart des parties prenantes  de la crise, y compris  les gangs armés.

 Vant Bèf Info (VBI)

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