Haïti / Sécurité / Protestations : Une organisation de droits humains préoccupée par l’utilisation « abusive » de gaz lacrymogènes par la police
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L’Action Humanitaire et de Défense des Droits Humains (AHDDH) se dit préoccupée par le comportement des agents des unités spécialisées de la Police Nationale d’Haïti qui, dénonce-t-elle, font une utilisation abusive de gaz lacrymogènes notamment dans le périmètre du champs-de-Mars. L’AHDDH presse le haut commandement de la PNH d’adopter des mesures urgentes afin de stopper ces dérives.
Port-au-Prince, le 5 octobre 2020.- L’Action Humanitaire et de Défense des Droits Humains (AHDDH) a exprimé ses préoccupations face au comportement des forces de l’ordre lors des mouvements de protestation organisés par diverses couches de la société.
Dans une note publiée le dimanche 4 octobre 2020 et dont la rédaction de Vant Bef Info (VBI) en a obtenu copie, l’organisation dénonce des agents des unités spécialisées notamment le Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO), l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) ainsi que l’Unité de Sécurité Générale du Palais National (USGPN) qui font l’usage abusif de gaz lacrymogènes pour disperser des mouvements de protestation notamment dans le périmètre du champs-de-Mars.
Le président exécutif de l’AHDDH, Jemps Meralus, à travers cette note, dénonce des agents des forces de l’ordre qui ont provoqué une situation de panique dans les parages de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) le samedi 3 octobre 2020, afin de contrer un mouvement des étudiants de l’École Normale Supérieure et de la Faculté de Droit et des Sciences Économiques.
Ces derniers protestaient contre la mort de Grégory Saint-Hilaire, un jeune professeur, tué la veille lorsque des agents de l’USGPN intervenaient pour réprimer un mouvement d’étudiants.
Les policiers ont lancé des bonbonnes de gaz lacrymogènes dans toutes les directions, ce qui a provoqué des difficultés respiratoires aux différents patients notamment à plusieurs enfants admis au plus grand centre hospitalier du pays, poursuit la note.
Face à cette situation, l’AHDDH presse les autorités policières d’assumer leurs responsabilités et de mettre fin à ces dérives.
Vant Bef Info (VBI)