Haïti/Sécurité maritime: Les conditions de travail exécrables de la Garde-Côtes haïtienne
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Les conditions de travail des agents affectés à la Garde-côtes, corps spécialisé de la Police Nationale D’Haïti s’avèrent de plus en plus précaires. Sevèrement affectés par le séisme du 12 janvier 2010, neuf ans après les locaux abritant le bureau central de cette unité qui assure la sécurité maritime sont en piteux état, selon le constat d’un reporter de Vant Bef Info.
Carrefour, le 9 mai 2019. La Garde-côte haitienne est une unité spécialisée de la Police Nationale d’Haïti (PNH) qui assure la sécurité des navires et des installations portuaires à travers plus de 1500 km de côtes.
Le personnel est qualifié et dévoué mais, les moyens sont très limités, a confié quelques agents à un reporter de Vant Bèf Info (VBI), lors d’une visite des lieux, au siège principal de ce corps situé à Bizoton 53, Carrefour, au sud de la capitale d’Haïti.
Certes, les conditions de travail des agents de la Garde-côte haïtienne sont exécrables mais, la tâche d’assurer la sécurité maritime est énorme. Ils doivent combattre, entre-autres, les trafics illicites, (la traite, la drogue et les armes illégales), la contrebande, les voyages clandestins et la pêche illégale.
Le pays compte une quinzaine de ports internationaux. A Port-au-Prince, on peut citer, l’Autorité Portuaire Nationale, les Moulins d’Haïti, CINA, les ports de Thorland, de Varreux, de Lafito, de Clerrier et d’Abraham. Et dans le villes de provinces, il y a les ports de Saint-Marc, de Miragoâne, des Gonaïves, de Jacmel, de Labady et du Cap-Haïtien.
Les agents maritimes assurent également la protection des ressources naturelles de la mer, la recherche et le sauvetage de personnes victimes de crash et de naufrage.
Avec un effectif de plus de 200 agents, le personnel compte des capitaines, des mécaniciens, des électriciens et des techniciens en soudures. Leurs formations sont supportées à 80% par les Etats-Unis d’Amérique et le reste par les responsables haïtiens.
L’absence des agents de la Garde côtière dans la ville de Jérémie, (Departement de la Grand’Anse), innondée lors du cyclone Mathiew, début d’octobre 2016, a fait défaut. Car, l’accès a été impossible durant plusieurs jours par voie terreste. Donc, les autorités avaient du mal à secourir les personnes en difficulté.
Si le personnel de la Garde-côtes haïtienne est bien formé et dispose d’assez d’armes et de munitions, le budget et des matériels logistiques font défauts. Le terrain est ventiler mais, plusieurs batiments du siège principal, dont la direction des Garde-côtes sont gravement fissurés et délabrés au point qu’ils sont inutiles.
La base principale de cette unité ne dispose pas d’un bâtiment administratif. Le bureau du commissaire principal, Pedro Mars est logé dans une petite installation de 20 mêtres carrés et le « soit-disant » dortoir des agents est en très mauvais état.
Elle dispose de deux cales sèches dysfonctionnelles. La première qui servait toute la Caraïbe à été construite par le gouvernement Elie Lesco en 1943, l’autre est un don du gouvernement canadien jonche de déchets dans la mer.
Cette unité specialisée de la PNH dispose de seulement 4 navires de 40 pieds qui fonctionnent avec des difficultés afin de desservir toutes les côtes haïtiennes. Ces bateaux ont été offerts par la la cooperation canadienne bien avant 2010.
Plusieurs agents de la Garde-côte ont profité de cette occasion pour lancer un cri d’alarme à l’endroit des autorités du gouvernement afin de doter la PNH des moyens nécessaires pour redynamiser et renforcement cette unité tant importante.
Si l’etat haïtien n’accorde aucune importance à l’ancien quartien général de la marine haïtienne de l’armée d’Haïti, il garde encore son sens symbolique et historique aux yeux de la population. Cet espace devenu le siège principal de la Garde-côte haïtienne reçoit chaque mois la visite, entre-autres, des dizaines d’écoliers, d’étudiants, d’universitaires.
Vant Bèf Info