Haïti-Sécurité : le premier groupe de policiers kenyans de la force multinationale se rassemblent
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Le Kenya se prépare à envoyer des centaines de policiers de la force multinationale en Haïti. Il s’agira d’une première vague d’officiers. Ces derniers ont déjà reçu des formations adéquates et ont été rappelés de leur congé cette semaine, a rapporté, ce mardi, le New York Times.
Nairobi, Kenya, le 14 mai 2024.- Depuis la fin de l’année dernière, des centaines de policiers kényans s’entraînent en vue du déploiement en Haïti. Ils doivent venir sur le sol haïtien, pour soutenir la Police nationale dans sa lutte acharnée contre les gangs armés.
« Bien entraînés », les officiers kényans sont impatients de fouler le sol haïtien
Plusieurs mois après avoir terminé leur formation, les officiers kényans ont été rappelés de leur congé cette semaine pour se préparer à partir pour Haïti, rapporte le New York Times. Selon le journal américain, les policiers en question ont déclaré qu’ils n’avaient pas reçu de date précise mais qu’ils prévoyaient d’arriver en Haïti ce mois-ci.
Les officiers interrogés par le New York Times, qui ont demandé à ne pas être identifiés parce qu’ils n’étaient pas autorisés à parler publiquement aux journalistes, ont déclaré que des centaines d’officiers s’étaient présentés au processus de sélection en octobre dernier.
Quelque 400 agents ont été choisis pour le premier déploiement et ont commencé à s’entraîner, avec un personnel de soutien supplémentaire de 100 personnes, dont des médecins. Un autre groupe, de taille similaire, se préparera également à se déployer prochainement, ont-ils déclaré.
Les officiers ont été choisis au sein de l’unité des services généraux du Kenya et de la police administrative, deux unités paramilitaires chargées d’intervenir dans tous les domaines, des émeutes aux vols de bétail en passant par la protection des frontières et du président.
Ils ont déclaré avoir reçu une formation physique et un entraînement au maniement des armes de la part des membres du personnel de sécurité kényan et américain, ainsi que des informations détaillées sur le fonctionnement des gangs haïtiens. Ils ont également suivi des cours de français et des leçons sur les droits de l’homme et l’histoire d’Haïti.
La rémunération source de motivation pour ces policiers de la force multinationale
Outre le prestige que confère le service à l’étranger, les officiers ont déclaré que la rémunération supplémentaire qui accompagne leur service est une autre motivation.
« Le salaire normal de ces officiers kenyans est de 350 dollars par mois, un groupe de travail national ayant recommandé l’an dernier de l’augmenter de 40 %. Entre-temps, avec des familles à charge et des prêts à rembourser, les officiers ont déclaré qu’ils étaient endettés et incapables de joindre les deux bouts », a écrit New York Times.
Certains officiers ont déclaré qu’ils ne savaient pas exactement combien ils seraient payés en plus une fois qu’ils seraient en Haïti et, si le pire se produisait et qu’ils étaient tués, quelle serait l’indemnisation de leurs familles.
Le journal américain rappelle que la mission internationale devrait compter 2,500 membres, dont 1,000 policiers kényans. Le reste du déploiement proviendra de plus d’une demi-douzaine de pays qui se sont engagés à fournir du personnel supplémentaire.
Luckson SAINT-VIL
Vant Bèf Info (VBI)
avec New York Times