Haïti/Sécurité : Assassinat de Jovenel Moise, condamnation unanime de la communauté internationale

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La communauté internationale est unanime à condamner l’assassinat du président haïtien Jovenel Moise, dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 juillet à son domicile, à Pétion-Ville. Les auteurs de ce crime doivent être traduits en justice, écrit le secrétaire général de l’organisation des Nations Unies, Antonio Guterres.

Port-au-Prince, le 7 juillet 2021. De Washington à Paris, en passant par Londres, Buenos Aires, Ottawa, ou encore Santo Domingo, des chefs d’États et de gouvernements des quatre coins du monde ont condamné l’assassinat du président Jovenel Moise.

Par la voix de son porte-parole, le secrétaire général de l’ONU, déclare condamner « dans les termes les plus forts l’assassinat du Président Jovenel Moïse de la République d’Haïti. Les auteurs de ce crime doivent être traduits en justice.

Le numéro un de l’ONU appelle tous les Haïtiens à préserver l’ordre constitutionnel, à rester unis face à cet acte odieux et à rejeter toute violence. Il donne la garantie que les Nations Unies continueront d’être aux côtés du gouvernement et du peuple haïtiens.

Les membres Conseil de Sécurité de l’ONU se sont dits profondément choqués par l’assassinat du président haïtien et préoccupés par le sort de la première dame (Blessée lors de l’attaque contre la maison du couple présidentiel, NDLR), a indiqué l’ambassadeur français Nicolas de Rivière, président en exercice du conseil.

L’Organisation des États américains (OEA) condamne dans les termes les plus forts « cet acte criminel » qu’elle qualifie d’affront contre l’ensemble de la communauté des nations démocratiques représentées en son sein de l’OEA.

La Maison-Blanche a qualifié de « Terrible et tragique » l’assassinat du président haïtien et parle d’une attaque terrible, tragique, selon les propos du porte-parole de l’exécutif américain Jen Psaki. Les États-Unis se disent prêts à apporter leur aide au pays en crise.

Du côté du Canada, le premier ministre Justin Trudeau « condamne fermement l’effroyable assassinat du président Moïse. Il affirme que le Canada est prêt à soutenir la population d’Haïti et lui offre toute l’aide dont elle pourrait avoir besoin.

Le Mexique rejette, par l’intermédiaire de son président Sebastian Pinera, rejette « l’assassinat lâche du président d’Haïti, Jovenel Moïse ».

Alberto Fernandez de l’Argentine a lui aussi « condamné et rejeté l’assassinat du président d’Haïti Jovenel Moïse ».

Voisin d’Haïti, le président dominicain Luis Abinader regrette et condamne l’assassinat du président haïtien. Un crime qui, dit-il, porte atteinte à l’ordre démocratique d’Haïti et de la région.

La France a aussi dénoncé le « lâche assassinat » du président haïtien. Le ministre des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, demande que « toute la lumière soit faite sur un évènement dont les détails restent encore inconnus »

La Belgique condamne aussi « l’assassinat de Jovenel Moise dans un contexte de violence inacceptable, soulignant que la justice doit remplir son devoir, que la priorité est d’assurer la sécurité de tous les Haïtiens, de trouver une issue pacifique à la crise et de stabiliser le pays.

Le premier ministre britannique Boris Johnson qui a lancé un appel au calme, dénonce, lui aussi sur Twitter « un acte odieux ».

Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, se dit choqué par l’assassinat de Jovenel Moise et préoccupé par le risque d’une spirale de violence en Haïti, soulignant que ce crime entraîne un risque d’instabilité.

Ali Bongo du Gabon informe avoir appris « avec une profonde tristesse et consternation, l’assassinat du président Moïse ». Il a exprimé toute sa compassion et ses sincères condoléances aux familles et au peuple haïtien.

Dans un communiqué, les membres du Core Group, « condamnent fermement le lâche assassinat du président Jovenel Moïse et demandent que ses auteurs soient recherchés et traduits en justice. Ils présentent de plus leurs sincères condoléances à la famille du Président et à ses proches. 

« Alors qu’Haïti fait face à une situation très dangereuse, les membres du Core Group appellent tous les acteurs à la plus grande retenue et au respect des principes de l’état de droit. Ils les engagent fermement à s’abstenir de tout recours à la violence et de toute initiative qui porterait atteinte à la stabilité du pays et à la paix civile », lit-on dans ce communiqué.

Le Core Group est composé des ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis, de France, de l’Union européenne, du représentant spécial de l’Organisation des États américains et de la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, dans le pays.

Vant Bèf Info (VBI)