Haïti / Santé / Maternité Isaïe Jeanty : Trois femmes enceintes décédées après avoir ingéré des médicaments contrefaits
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Trois femmes enceintes sont mortes à la Maternité Isaïe Jeanty, communément appelée « Hôpital Chancerelles », après la probable absorption des médicaments contrefaits. Il y a de cela quatre semaines. Une enquête est ouverte par la direction de la pharmacie du Ministère de la santé publique et de la population (MSPP) autour de cette affaire, a fait savoir le directeur médical de ladite maternité, le Dr Chantal Sauveur Junior Datus.
Port-au-Prince, le 14 septembre 2019.- Il y a environ quatre (4) semaines, trois parmi les femmes enceintes hospitalisées à la Maternité Isaïe Jeanty communément appelée « Hôpital Chancerelles » sont décédées après avoir consommé des médicaments suspects et probablement contrefaits.
Selon les déclarations du directeur médical de la maternité Isaïe Jeanty, le Dr Chantal Sauveur Junior Datus, joint au téléphone par la rédaction de Vant Bèf Info (VBI), ce problème de médicaments suspects et probablement contrefaits concerne plusieurs centres hospitaliers du pays dont l’hôpital de l’université d’état d’Haiti (HUEH) appelé l’hôpital général. Et le pire dans tout ça, c’est que plusieurs médicaments suspects sont retrouvés entre les mains des malades qui ont succombés des suites de la prise de ces drogues douteuses, se plaint le médecin à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI).
À titre d’exemple, il a cité l’AMD (Alfa Méthyl Dopa, un anti hypertenseur couramment utilisé chez les femmes enceintes souffrant de pré éclampsie. « Dans le cas de Chancerelles, on donne dans les pharmacies de la Glipiside, un anti diabétique à la place de l’AMD, dans le cas de l’hôpital général, c’est une clarythromycine qui a probablement causé des dégâts énormes », a-t-il précisé.
Dr Datus a précisé que le ministère de la santé publique et de la population (MSPP) a été saisi du dossier et une enquête est en cours par la direction de la pharmacie du MSPP. L’obstétricien gynécologue dit attendre les résultats de l’enquête pour mieux expliquer les faits et par la suite retrouver les contrevenants.
Toutefois, par mesure de précaution, « nous ne prescrivons plus de l’AMD, que nous avons fait remplacer par la Nfédipine » a martelé le Médecin.
« Il y a des médicaments contrefaits vendus à la place de vrais médicaments. On falsifie parfois l’emballage que l’on couvre avec un autre nom ou que l’on dissimule la date d’expiration » a-t-il expliqué.
En déplorant ces genres de comportements ou de trafics, et condamnant ces mauvaises pratiques, le Médecin à la fois professeur et Juriste souhaite que la loi s’applique indistinctement à l’encontre de ces boutiques dites pharmacies et vis-à-vis de leur propriétaire. Il en a profité pour envoyer des mots de sympathies aux familles des victimes.
Vant Bèf Info (VBI)