Haïti/ Sanctions Internationales:Joseph Harold Pierre propose une stratégie de lutte pour éradiquer si non atténuer la corruption dans les douanes
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La contrebande constitue une véritable veine ouverte empêchant meilleure performance dans les douanes haïtiennes. Des membres du secteur privé, fer de lance de ce fléau, ont récemment, dans une note, pris l’engagement de changer les pratiques internes de commerce. À ce stade, l’économiste et politologue Joseph Harold Pierre croit que le changement de comportement des acteurs du secteur patronal passe par la mise en application de certaines actions concrètes.
Port-au-Prince, le 17 décembre 2022.-Il faut d’abord une modernisation dans les structures douanières du pays. Cette transformation permettrait de collecter des millions de dollars perdus, notamment sur la frontière haïtiano-dominicaine dans le cadre des échanges commerciaux entre les deux pays partageant l’île d’Haïti, a expliqué le professeur d’Universités.
À ce sujet, Joseph Harold Pierre souligne que près de 634 millions n’arrivent pas dans les caisses de l’État chaque année en raison du fléau de la contrebande devenue la règle dans les postes frontaliers précités. Dans le même temps, le Canada fournit au pays une assistance financière de l’ordre de 21.3 millions de dollars pour lutter contre la corruption entre 2017 et 2022. Ce qui porte à comprendre qu’on perd beaucoup plus d’argent à partir de la contrebande sur les points frontaliers que l’on en reçoit en terme d’appui financier pour combattre la corruption.
Suspendre à toute forme de financement ou de soutien aux élites de la classe politique qui font l’objet de sanctions internationales pour leur implication présumée dans des activités criminelles de gangs armés, blanchiment d’argent et corruption. Et ce, tant qu’une décision judiciaire ne sera prononcée en leur faveur représente une autre action concrète, de l’avis du Porteur de l’idée d’une nouvelle opinion publique. Une telle décision témoignera de la bonne foi du secteur privé de contribuer au processus de développement du pays.
À rappeler que des membres du secteur privé ont annoncé la fin de la division qui les séparaient tout en indiquant des mesures concrètes qu’ils s’engagent à prendre en faveur du pays, en particulier le lancement d’un programme visant à promouvoir la transparence, la concurrence loyale et le strict respect des normes, à coopérer avec une administration transitoire de consensus pour élaborer et présenter une feuille de route politique, humanitaire et économique vers une nouvelle Haïti.
Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info ( VBI)
edité