Haïti/Révocation des quatre policiers: l'Office de Protection du Citoyen recommande une réévaluation de la décision
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L’Office de Protection du Citoyen recommande au Haut commandement de la Police Nationale d’Haïti une réévaluation de la décision de révocation des quatre policiers dans le cadre du mouvement visant à mettre en place le Syndicat de la PNH et de reconnaitre la démarche des policiers visant à s’organiser en syndicat.
Port-au-Prince, le 5 mars 2020. L’Office de Protection du Citoyen a fait ses recommandations au sujet de la crise au sein de la Police Nationale d’Haïti. L’OPC demande au Haut Commandement de réévaluer, dans le cadre d’un recours gracieux, la décision de révoquer les quatre policiers leaders du mouvement visant à mettre en place le syndicat de la PNH.
L’ OPC encourage également la reconnaissance de la démarche des agents en vue de s’organiser en syndicat avec des restrictions spéciales liées au fonctionnement de la PNH comme service d’utilité publique, dans un communiqué de presse en date du 5 mars.
L’ OPC reconnait que l’article 11 de l’arrêté établissant le statut particulier des membres du personnel de l’institution policière interdit le droit syndical. Cependant, cette disposition ne peut pas avoir le dessus sur la Constitution haïtienne et les conventions ratifiées par Haïti, poursuit le communiqué.
Elle demande aux autorités policières de diligenter une enquête approfondie en vue de faire la lumière sur les actes de violences perpétrés les 7 et 23 février dernier dans les locaux de l’Inspection générale de la Police, du cabinet d’avocat de Me. Samuel Madistin et de la Radio Télévision Caraïbes afin d’appliquer des sanctions administratives ou pénales.
L’ Office de Protection du Citoyen croit que la décision de révoquer les quatre policiers constitue « une atteinte grave à la liberté syndicale consacrée par la Constitution de 1987 en son article 35.3, les dispositions de la Convention #87 de L’ Organisation Internationale du Travail et bien d’autres instruments internationaux ratifiés par Haïti notamment la Convention Américaine relative aux droits de l’homme et le Pacte International relatif aux droits civils et politiques ».
L’ OPC cite l’article 35.3 de la loi mère d’Haïti qui stipule » la liberté syndicale est garantie. Tout travailleur des secteurs public ou privé peut adhérer au syndicat de ses activités professionnelles pour la défense de ses intérêts de travail ».
Vant Bef Info (VBI)