Haïti / Politique : Une transition de 2 ans, la sortie de crise de l’opposition

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La branche de l’opposition dite institutionnelle a présenté à la presse, le vendredi 21 juin 2019, la proposition de « l’après Jovenel Moïse ». Un Juge de la Cour de Cassation assurera la présidence du pays, l’opposition réclame le poste de premier ministre dans le gouvernement de transition pour une durée de 2 ans, entre autres.

Port-au-Prince, le 22 juin 2019.- Après environ 6 jours de consultation avec divers secteurs de la vie nationale, diverse personnalités issues du secteur politique, du secteur syndical, des organisations populaires, du groupe des petrochallengers, ainsi que des parlementaires  réunissant au nom de « la branche du secteur de l’opposition dite institutionnelle » ont présenté, le vendredi 21 juin 2019, à Port-au-Prince, une proposition pour la transition après le départ de Jovenel Moïse au pouvoir.

Dans un document de quatre pages, dont Vant Bèf Info (VBI) en a reçu une copie, les opposants du président Jovenel Moïse ont proposé à la nation une transition politique qui prendra fin en février 2022.

Dans leur proposition, ils exigent le départ immédiat du président de la République Jovenel Moïse et un juge de la Cour de cassation sera nommé selon son intégrité pour assurer la présidence du pays. Le premier ministre sera un membre de l’opposition, un cabinet de 14 ministres sera formé en consultation avec tous les secteurs, le parlement ne sera plus, le gouvernement de transition sera sous le contrôle de « l’autorité nationale de transition » (un organe créé par l’opposition), la réalisation du procès Petrocaribe, l’organisation de la conférence nationale, l’élaboration d’une nouvelle constitution, le renforcement de l’unité de lutte contre la corruption (ULCC) et l’unité centrale de renseignements financiers (UCREF), la lutte contre la contrebande, l’éradication des gangs dans les quartiers populaires, entre autres.

Le sénateur Evalière Beauplan, a souligné qu’il faut un profond changement dans ce système qui arrive à terme, tout en annonçant la poursuite des mouvements de mobilisations pour exiger le départ du Chef de l’État Jovenel Moïse.

De son côté, le responsable du grand rassemblement pour l’évolution d’Haiti (GREH), le Colonel Himler Rébu, a rappelé que ce cette décision tourne vers les institutions et non vers un individu. Il dit souhaiter que cette voie va conduire le pays dans la paix et la sécurité nationale.

Vant Bèf Info (VBI)