Haïti/Politique: La proposition des organisations de la société civile pour une sortie de crise
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Pour donner suite à sa participation aux assises tenues à la Jamaïque du 11 au 13 juin dernier, suivies de celles tenues à l’hôtel Montana du 13 au 15 juillet, des organisations de la société civile, constatent que les deux principales parties n’arrivent pas à conclure un accord, alors que la population est aux abois : misères, tueries, kidnapping et viols. Elles demandent aux protagonistes d’agir en vue d’éviter le pire à Haïti.
Port-au-Prince, le 19 juillet 2023.- Les responsables de la Coalition des Organisations de la Diaspora Haïtienne (COODAH), de « N ap # Mache Pou La Vi (Marchons pour la vie), du Secteur religieux/Cultes réformés, de la Fédération des Organisations de Femmes pour l’Égalité des Droits Humains, du KNVA et du Centre d’Analyse et de Recherche en Droits Humains (CARDH) veulent voir la fin de la crise.
Ces organisations de la société civile rappellent aux protagonistes que depuis janvier 2020 le Parlement est dysfonctionnel. Cette crise s’est exacerbée par l’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021. Depuis, le pays est sous la direction d’un conseil des ministres, exerçant la fonction de l’Exécutif.
Elles proposent d’Élargir le Haut Conseil de Transition (HCT) avec plus de prérogatives pour un équilibre de l’exercice du pouvoir et de moyens pour remplir convenablement sa mission; de former un gouvernement paritaire, inclusif avec de technocrates, reflétant les grandes tendances politiques, afin de créer l’équilibre nécessaire pour la tenue des élections devant favoriser un retour à l’ordre institutionnel et constitutionnel; de mettre en place les organes de contrôle, vu que le Parlement est dysfonctionnel.
Elles plaident aussi en faveur de la mise en place un Conseil Électoral Provisoire (CEP) indépendant et crédible afin d’établir le climat de confiance nécessaire et de proposer un décret et un calendrier pour sortir de la transition, établissant de manière explicite les sanctions précises en cas d’actes de violence et de corruption pendant la période électorale.
Elles souhaitent aussi l’envoie d’une force internationale spécialisée et adaptée pour accompagner et renforcer la police dans le rétablissement de la sécurité, la priorité de la population et condition première pour la tenue d’élections; Adresser les réformes constitutionnelles afin de résoudre les problèmes liés au mandat des élus, au régime politique et à la gouvernance.
Mauryle Azaine/ Dodeley Orelus
Vant Bef Info (VBI)