Haïti : plus de 50 000 déplacés dans le Centre à cause des violences des gangs, alerte l’OCHA

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L’escalade de la violence armée dans le département du Centre, en Haïti, a entraîné le déplacement forcé de plus de 50 000 personnes, selon un rapport publié le 28 mars par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).

Mirebalais, le 29 avril 2025-

Depuis l’attaque lancée par des groupes armés, en particulier la coalition « Viv Ansanm », le 31 mars, plusieurs communes du Centre sont plongées dans un climat de terreur. Les violences ont été marquées par des assassinats, des agressions sexuelles, des incendies ciblant des habitations et des établissements scolaires, la destruction du commissariat local, l’assaut contre la prison civile ayant abouti à la libération de détenus dangereux, ainsi que le pillage de dépôts alimentaires.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a recensé au total 51 466 déplacés internes dans la région. La majorité d’entre eux ont trouvé refuge chez des proches ou dans des infrastructures publiques, accentuant une crise humanitaire déjà alarmante. Ces nouveaux déplacés s’ajoutent au million de personnes déjà déracinées dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans le département de l’Artibonite.

Les services publics sont gravement perturbés. À Mirebalais et Saut-d’Eau, les écoles ont cessé de fonctionner. Dans les communes environnantes, près de 30 établissements scolaires ont été transformés en centres d’hébergement d’urgence. Les structures hospitalières locales, de leur côté, ont dû suspendre leurs activités face à l’insécurité ambiante.

L’OCHA tire la sonnette d’alarme, soulignant que ce niveau de violence n’a jamais été atteint dans l’histoire récente du pays. L’organisme humanitaire craint une détérioration rapide de la situation, qui pourrait compromettre durablement l’avenir d’une jeunesse déjà frappée par l’exclusion, l’instabilité et le manque de perspectives.

Mederson Alcindor

Vant Bèf Info (VBI)