Haïti : Non, au suicide collectif !
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C’est le cri d’un haïtien qui refuse la fatalité. Arnold Antonin, d’une âme meurtrie après le kidnapping suivi de libération de sa femme, refuse d’abandonner. Malgré les douleurs ressenties suite à cet événement malheureux, le cinéaste essaye d’allumer la flamme de l’orgueil haitien pour un sursaut collectif afin de sauver Haïti.
Thomassin, le 12 juin 2022.- Comme plus d’un, il aurait fait le choix de partir. Il choisit de résister dans l’espoir d’un changement.
» Nous restons attachés à la terre d’Haïti qu’on ne nous forcera pas à abandonner », écrit Arnold Antonin.
Le cinéaste s’exprimait dans un message rendu public après la libération contre rançon de sa femme Beatriz, le jeudi 9 juin 2022. Elle avait été enlevée le mardi 7 juin dernier en la résidence du couple, à Thomassin 29.
Aussi, reconnaît-il que ce drame a laissé dans la famille du couple des séquelles désastreuses et irréparables.
» Nous n’en sommes pas sortis indemnes mais nous ne voulons pas nous épancher publiquement ni faire des déclarations sur le dénouement de ce pénible évènement », poursuit le réalisateur du film « Jean-Jacques Dessalines, vainqueur de Napoléon Bonaparte ».
Toutefois, malgré ses meurtrissures, Arnold Antonin ne compte pas s’enfuir du pays et donner gain de cause aux bandits. Il nourrit l’espoir d’un retournement à la vie normale et qu’Haïti cesse un enfer pour ses fils et filles. Pour ce faire, il faudrait un réveil collectif, prone-t-il.
« Je souhaite que nous luttions tous pour qu’elle (Haïti) cesse d’être l’enfer qu’elle est devenue et où l’on ne fait qu’attendre son tour d’être amené à l’abattoir comme des moutons. Je voudrais dire non au suicide collectif et à sa fatalité ».
L’auteur du film documentaire : « Gérard Gourgue, l’homme par qui le cours de l’histoire aurait pu changer » est très prolifique. Il essaie de restituer un pan de l’histoire au bénéfice des jeunes haitiens.
Ces dernières années, Haïti a poussé de ses terres des milliers de ses fils et filles par rapport aux situations d’instabilité et d’insécurité. Bon nombre d’Haitiens, haïtiennes fuient par toutes les voies dans l’espoir d’un mieux être dans un contexte où le pays est gangsterisé, où les bandits font la loi, où l’État est absent et où la mort devient vie !
Jean Allens Macajoux
Ruben Dumont
Vant Bèf Info (VBI)