Haïti : L’Ordre
de défense des droits humains dit dénombrer 18 morts brutales entre le 8 et 26 septembre 2022
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Dans un rapport de trois pages publié le mercredi 28 septembre 2022, l’Ordre de défense des droits humains a fait état d’au moins 18 morts des suites de brutalités policières entre le 8 et 26 septembre dans le cadre des manifestations populaires contre l’ajustement des prix des produits pétroliers. Le Directeur des affaires juridiques de l’organisation, Dieuné FRANCKLIN, rappelle à la police qu’elle n’a pas le droit de recourir à la force pour exécuter des ordres légitimes contre quiconque.
Port-au-Prince, le 29 Septembre 2022._Selon le responsable de l’Ordre de défense des droits humains, Dieuné FRANCKLIN, les meurtres sont recensés dans différentes régions du pays.
En effet, le 8 septembre 2022, deux motards ont été exécutés par des agents de l’UDMO à une pompe à essence à Carrefour Tifou. Le même jour, une adolescente de 15 ans du nom de Christiana Joseph a été tuée par des agents
du Service Départemental de la Police Judiciaire dans la localité LAFOSSETTE, au Cap-Haïtien.
Deux jours plus tard, soit le 10 septembre 2022, une personne a été tuée par des agents de l’UDMO dans la ville des Cayes. Et le 13 du même mois, Gregory ainsi connu a reçu une balle à la tête à
Delmas, alors que Misterline Charles, une femme enceinte, quant à elle, a été assassinée dans la même zone.
Les 15 et 16 septembre, Wideley Veron Joseph, 21 ans, et Marie Immacula Jolicourt ont été assassinés respectivement
sur la route de l’aéroport et à Delmas 45. Leurs cadavres ont été confisqués par les assaillants.
Ensuite, du 20 au 21 septembre 2022, Diego Jean Charles, âgé de 34 ans et Sony Jacques, 37 ans, ont été tués par un agent du SDPJ à
Jacmel, dans le Sud’Est du pays. Dans la commune de Terrier Rouge, un manifestant a été tué.
L’organisme de défense de droits humains poursuit en affirmant que les 22 et 23 septembre, au moins 10 personnes en tout dont une femme, ont été tuées par la PNH entre Delmas, Jacmel et les Cays. Dans l’intervalle, une quinzaine
de blessés ont été aussi recensés à Jacmel et aux Cayes.
En guise de recommandations, Dieuné FRANCKLIN rappelle que la police n’a pas de droit de recourir à la force qu’à des fins légitimes ou
pour exécuter des ordres légitimes, avec des devoirs proportionnés aux risques
encourus. Cette violence, dénonce-t-il, ne correspond pas à notre histoire.
En revanche, l’ORDEDH exhorte l’Inspecteur Général de la PNH, Monsieur Fritz Saint-
Fort et le Directeur de la PNH, Franz Elbé à faire en sorte que les
policiers responsables de ces actes soient identifiés, recherchés, arrêtés et
traduits en justice pour des suites de droit.
Vant Bèf Info (VBI)