Haïti : l’ONU prolonge les sanctions et renforce l’embargo sur les armes
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Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté, le 18 octobre 2024, la reconduction des sanctions contre Haïti pour une année supplémentaire, renforçant également l’embargo sur les armes face à une situation sécuritaire de plus en plus alarmante.
New York, le 19 octobre 2024 – À l’unanimité, les 15 membres du Conseil de sécurité ont adopté la résolution 2752 (2024), présentée conjointement par l’Équateur et les États-Unis. Ce texte prolonge jusqu’au 18 octobre 2025 le régime de sanctions imposé à Haïti, incluant des interdictions de voyage, le gel des avoirs et l’embargo sur les armes à destination des individus et entités menaçant la paix dans le pays.
L’une des mesures clés de cette résolution est l’élargissement de l’embargo, désormais étendu aux équipements paramilitaires, véhicules militaires et pièces détachées, en plus des armes légères et des munitions. Le Conseil invite les États Membres à intensifier leurs efforts pour empêcher tout transfert d’armes vers Haïti, que ce soit via leurs territoires ou par leurs ressortissants.
Parallèlement, le texte exhorte le gouvernement haïtien à renforcer la gestion des stocks d’armes et de munitions de la Police nationale haïtienne, tout en améliorant les contrôles aux frontières pour freiner le trafic d’armes.
Le mandat du Groupe d’experts, chargé de veiller à l’application des sanctions, est prolongé de 13 mois. Ce groupe devra fournir des rapports réguliers sur les progrès réalisés, avec un premier rapport à mi-parcours attendu en mars 2025, suivi d’un rapport final en octobre 2025.
Si l’Équateur et les États-Unis saluent cette résolution comme un pas vers la stabilisation d’Haïti, la Chine a exprimé des doutes quant à l’efficacité de l’embargo, soulignant que la persistance de la violence dans le pays démontre ses limites. De son côté, le Guyana, s’exprimant au nom du groupe A3+, a plaidé pour un renforcement des capacités de la Police nationale et une aide humanitaire accrue.
Malgré ces efforts internationaux, la situation en Haïti demeure critique, avec une recrudescence de la violence des gangs armés. Les prochains mois seront cruciaux pour évaluer l’efficacité des mesures et ajuster les réponses en conséquence.
Wideberlin SENEXANT
Vant Bèf Info (VBI)