Haïti : L’Institut Haïtien de Langue des Signes tire la sonnette d’alarme sur la situation des sourds

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Le co-fondateur de l’Institut Haïtien de Langue des Signes (IHLS) dresse un tableau sombre sur la situation de la communauté des sourds en Haïti. Fénel Bellegarde déplore, entre autres, que ces derniers ne jouissent pas correctement de leur droit à l’information, évoquant l’absence d’interprètes pour les accompagner particulièrement dans les institutions publiques.

Port-au-Prince, le 30 décembre 2020.- La situation des personnes atteintes de surdité en Haïti, un sujet qui préoccupe l’Institut Haïtien de la Langue des Signes. Il suffit au co-fondateur de l’IHLS d’évoquer les conditions de vie de cette communauté, pour qu’il soit dans tous ses états.

C’est un Fénel Bellegarde interpellé par la situation de la communauté des sourds qui procède à la fermeture ce mercredi 30 décembre d’une campagne de sensibilisation et de plaidoyer sur le droit des personnes sourdes. Cette activité qui s’est déroulée par biais de la toile à travers les réseaux sociaux s’avère une réussite selon le responsable de l’IHSL.

Mais la bataille est encore loin d’être gagnée, fait remarquer l’ancien étudiant de la Faculté des Sciences Humaines. Selon Fénel Bellegarde, il est extrêmement difficile pour cette catégorie de gens de participer à la vie sociale et économique du pays, vu le manque d’infrastructures.

Ainsi, met-il en avant l’absence d’interprètes dans les différentes institutions privées et publiques. « Voilà ce qui constitue une violation flagrante du droit à l’information auquel les personnes sourdes devraient avoir pleine jouissance », dénonce le spécialiste en langue des signes. Un manque qui se fait sentir également dans les medias, les stations de télévision en particulier.

Fénel Bellegarde évoque entre autre la situation économique plus que difficile dans lesquelles vivent les personnes sourdes. Il en donne pour preuve la précarité qui prévaut au niveau du Village Lévesque, dans la commune de Cabaret, dans le Département de l’Ouest, où vit une forte communauté de sourds.

« Et que dire de sourd vibrant du coté de camps la piste, à Port-au-Prince dans périphérie de Port-au-Prince, la capitale haïtienne. Dans cette baraque, la communauté des sourds est fréquemment exposée au vol » déplore Bellegarde. D’autant que ce campement ne se situe qu’a deux doigts de la base du Corps d’Intervention et de Maintien de l’Ordre (CIMO). Une unité spécialisée de la Police Nationale d’Haïti (PNH), rappel-t-il.

Vant Bèf Info (VBI)