Haïti : l’Institut Dessalinien porte plainte contre le CPT pour « crime d’État »

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L’Institut Dessalinien a déposé une plainte contre les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), les accusant de « crime d’État » et de complicité avec les gangs armés, dans un contexte de violence extrême et d’effondrement des institutions en Haïti.

Port-au-Prince, le 7 avril 2025. – Depuis leur prise de fonction en avril 2024, les neuf membres du CPT sont accusés de laisser la population haïtienne livrée à la violence des gangs, dont la domination sur le pays ne cesse d’augmenter. Selon les Nations Unies, 85 % de Port-au-Prince est sous contrôle des groupes armés, et plus de 5 600 personnes ont perdu la vie en 2024, soit une moyenne de 15 meurtres par jour.
L’Institut Dessalinien dénonce un gouvernement inefficace, soulignant la fermeture des écoles, les attaques contre les hôpitaux et les infrastructures publiques, ainsi que la multiplication des violences sexuelles, utilisées par les gangs comme méthode de terreur. Cette situation fait écho à une grave crise humanitaire, exacerbée par l’inaction des autorités.
Accusations portées contre le CPT :
- Non-assistance à la population en danger; L’inaction des membres du CPT face à la violence est perçue comme une forme de complicité passive,
- Complicité avec les gangs armés; Leur silence est interprété comme une approbation tacite des criminels,
- Détournement des fonds publics; Les ressources du pays seraient détournées au profit d’une élite corrompue,
- Crimes contre l’humanité ; L’ampleur des violences, notamment les exécutions et viols, est comparée à des atrocités historiques à grande échelle.
L’Institut Dessalinien a saisi la Cour Pénale Internationale (CPI), les Nations Unies, l’Organisation des États Américains (OEA), ainsi que d’autres instances internationales, afin d’obtenir justice. L’organisation met en garde les membres du CPT, soulignant que même après la fin de leur mandat, ils seront poursuivis pour leurs actions.
Dans un appel à la mobilisation, l’Institut Dessalinien exhorte la population haïtienne, la diaspora et les défenseurs des droits humains à se lever pour exiger la justice. L’organisation rappelle que les victimes de cette violence doivent être honorées et que Haïti ne pardonnera pas ces actes de négligence et de complicité.
Likenton Joseph
Vant bèt info (VBI)