Haïti : L’indifférence des autorités et des organisations des droits humains après la mort d’Eliana Thélémaque
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Le drame d’Eliana Thélémaque illustre la violence extrême qui gangrène Haïti, mais aussi l’abandon total des victimes par les institutions censées placer pour les protéger. Cette jeune mère a vu son enfant de deux ans être arraché de ses bras et jeté vivant dans les flammes par des bandits à Kenscoff. Traumatisée, errante sans aide pendant deux semaines, elle a finalement succombé dans l’indifférence générale.
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Violence, errance et abandon
Port-au-Prince, 17 février 2025 – Retrouvée en état de détresse à Delmas 103, Eliana Thélémaque était méconnaissable : amaigrie, silencieuse, le regard vide. « C’était comme si elle était déjà morte de l’intérieur », témoigne un habitant. Malgré des tentatives pour lui venir en aide, elle a rendu son dernier souffle au commissariat de Pétion-Ville.
Un silence qui scandalise
Ni le ministère à la Condition Féminine, ni les organisations de défense des droits humains n’ont pris la parole pour dénoncer ce crime ou apporter leur soutien. « Où sont ceux qui prétendent défendre les femmes et les enfants ? », s’indigne une militante féministe de Port-au-Prince.
Des citoyens expriment aussi leur colère face à l’inaction de l’État. « On nous dit de ne pas nous habituer à la violence, mais comment faire quand les autorités restent muettes ? », interroge un riverain de Pétion-Ville.
Un crime à ne pas oublier
L’histoire d’Eliana Thélémaque est le symbole de l’impunité et de l’échec du système de protection en Haïti. Son sort ne doit pas être relégué au rang de simple tragédie parmi tant d’autres. Ce drame doit provoquer une prise de conscience collective pour éviter que d’autres mères ne meurent, non seulement de violence, mais aussi d’abandon.
Judelor Louis Charles
Vant Bèf Info (VBI)