Haiti: Les haïtiens vivent sous l’enfer des gangs, selon BINUH

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Dans un communiqué à l’occasion de la 73ème célébration de la déclaration universelle des droits de l’homme, le Bureau Intégré des Nations Unies en Haiti dresse un tableau sombre de la situation des haïtiens. Viols, meurtres, vols, attaques armées, enlèvements continuent d’être commis quotidiennement, note le Bureau Intégré des Nations Unies (BINUH) dans ce communiqué.

Port-au-Prince, le 9 décembre 2021.-

Dans les quartiers, les
populations sont souvent livrées à elles-mêmes, dans les quartiers défavorisés et marginalisés de Port-au-Prince et au-delà. Faute de pouvoir accéder à ces zones sous le contrôle des gangs, nous sommes loin de connaître et de mesurer l’ampleur de ces exactions et de ce que vivent réellement les haïtiens au quotidien, a fait savoir le BINUH.

Selon BINUH, les incidents d’enlèvement, souvent rapportés par les réseaux sociaux et les médias tant nationaux qu’internationaux, ont connu une progression fulgurante. Selon la police nationale haïtienne, plus de 460 enlèvements ont été rapportés depuis janvier 2021, soit déjà le double par rapport à 2020. Il ne s’agit là
que de la partie visible de l’iceberg, poursuit-il.

« Dans l’environnement coercitif des quartiers sous contrôle des bandes criminelles, où la liberté de consentement a disparu au profit d’un régime de terreur, l’esclavage sexuel et le viol sont devenus une arme de contrôle sur les habitants. Les viols de jeunes filles revenant de l’école ou encore les viols collectifs de femmes enlevées ou attaquées dans les transports en commun se comptent par plusieurs
dizaines chaque mois », ajoute-t-il.

Le BINUH et l’ensemble du système des Nations Unies en Haiti renouvellent leur engagement à continuer
à œuvrer pour la justice, l’égalité, la dignité et les droits de l’homme pour toutes les haïtiennes et tous les haïtiens.

Vant Bèf Info (VBI)