Haïti: Le Sant Karl Lévêque dénonce les mauvais traitements infligés aux ouvriers du secteur textile
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Le Sant Karl Lévêque dénonce les comportements des patrons vis-à-vis des ouvriers du secteur textile. A cause de la persistance de la crise de carburant, les ouvriers font les courses à pied pour arriver sur leur lieu de travail. Les patrons ont révoqué bon nombre d’entre eux pour cause de retard, dénonce le SKL.
Port-au-Prince, le 24 octobre 2022.- Le Sant Karl Lévêque (SKL) dit avoir observé depuis un certain temps, la violation systématique des droits des ouvriers du secteur textile en Haïti.
La crise socio-politique et économique actuelle du pays ces derniers temps vient compliquer davantage la situation de cette couche sociale, se plaint le SKL.
Suite aux différentes plaintes déposées au SKL par des ouvriers, une délégation s’est rendue au parc industriel de la SONAPI et d’autres usines se trouvant sur la Route de l’Aéroport en vue de constater les conditions de travail des ouvriers.
Selon un rapport publié ce lundi 24 octobre, le SKL dit avoir constaté qu’il y a des violations systématiques des droits des ouvriers au niveau des usines. A titre d’exemple, les retardataires sont renvoyés chez eux alors que la plupart des ouvriers viennent travailler à pied. Nombreux d’entre eux ont été renvoyés à cause du mouvement baptisé « peyi lòk » sans recevoir un sou.
Le SKL dénonce le comportement de certains responsables d’usines qui refusent de payer aux ouvriers leur salaire. Ces travailleurs dépensent 1000 gourdes pour les frais de transport pour une journée de travail alors que le salaire minimum est fixé à 685 gourdes par jour pour ce secteur. Le SKL en profite pour souligner que les ministères des affaires sociales et du travail (MAST), de l’économie et des finances (MEF) retiennent un montant de 410 millions de gourdes disponibles pour accompagner les ouvriers.
Le SKL recommande aux patrons de payer les ouvriers les temps passés chez eux puisqu’ils ne sont pas responsables de cette situation; pour que les autorités étatiques mettent disponible les 410 millions de gourdes d’accompagnement des ouvriers et initient des dialogues avec le conseil supérieur des salaires pour ajuster le salaire minimum, entre autres.
Vant Bèf Info (VBI)