Haïti : le ministre Augustin Antoine sous le feu des critiques pour son indifférence aux revendications des enseignants
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La grogne monte chez les enseignants haïtiens. La plateforme des syndicats d’enseignants, menée par l’Union nationale des normaliens et éducateurs d’Haïti (UNNOEH) et la Confédération nationale des éducatrices et éducateurs d’Haïti (CONEH), accuse le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Augustin Antoine, de faire preuve de mépris face à leurs revendications.
Pétion-ville, vendredi 29 novembre 2024
Les syndicats réclament principalement une amélioration des conditions salariales et l’instauration d’un statut particulier pour les professionnels de l’éducation. Cependant, six mois après son entrée en fonction, le ministre n’a apporté aucune réponse concrète, selon Kenson Délice, coordonnateur général de l’UNNOEH. Malgré son expérience d’enseignant, M. Antoine reste sourd à nos demandes. Nous avons tenté d’ouvrir un dialogue à plusieurs reprises, sans succès, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse le 28 novembre à Pétion-Ville.
Le silence du ministre est également dénoncé par Rose Thérèse Magalie Georges, secrétaire générale de la CONEH, qui exige un budget rectificatif incluant une revalorisation des salaires. Il est urgent d’adopter une grille salariale prenant en compte les qualifications et l’ancienneté des enseignants. Le personnel éducatif ne peut plus continuer à travailler dans ces conditions précaires, a-t-elle martelé.
Face à cette situation, les syndicats n’écartent pas la possibilité de recourir à une grève pour contraindre les autorités à répondre à leurs doléances. Cette perspective pourrait aggraver la crise dans le secteur éducatif, déjà marqué par des tensions récurrentes.
Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)