Haïti: La galère des automobilistes dans les stations-services se poursuit
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Le pays commence l’année 2023 avec la crise de carburant qui dure déjà des mois. Et pour cette nouvelle année, les citoyens continuent de faire la queue pour faire le plein. Parallèlement, elles sont nombreuses les stations-services à garder leurs portes fermées.
Delmas, le 2 janvier 2023.- La crise de carburant n’a toujours pas été résolue dans le pays, en dépit des promesses gouvernementales à ce sujet. En effet, après le blocage du terminal Varreux suivi de plus de deux mois de paralysie globale des activités, la crise de carburant persiste. Cette situation provoque assez souvent des affrontements entre les automobilistes et des gens munis de gallons tentant de faire le plein dans les rares stations-services qui fonctionnent.
À Delmas, la quasi-totalité des stations-services sont fermées. L’une des rares qui distribuait de l’essence était comme un champ de bataille.
» Je suis obligé de rentrer dans la foule. Car sur le marché informel, le gallon se vend à plus de 1500 gourdes. À combien je vais fixer la course pour obtenir mon argent », se demande David, un motard qui souligne avoir passé toute la journée dans une station-service à Delmas.
Une situation qui n’est pas différente pour d’autres motards qui sont visiblement fatigués de cette rareté persistante de carburant.
« Il n’est pas possible que le pays soit toujours dans cette situation de rareté. Il revient aux autorités de faire le nécessaire pour résoudre le problème au plus vite », a de son côté indiqué Etienne, qui lui travaille à Delmas 31.
Ces motards menacent de prendre les rues la semaine prochaine si rien n’est fait pour que le carburant soit disponible dans les stations à essence.
Des propriétaires de stations-services dans la tourmente
Selon une source contactée par la rédaction de Vant Bèf Info , les compagnies pétrolières continuent d’exiger aux responsables des stations-services de placer les commandes en dollar américain, car , ils ne trouvent pas de dollars américains auprès de la Banque centrale.
Selon les confidences d’un entrepreneur, malgré l’injonction de l’Etat central en vue de cesser cette pratique, le carburant se vend toujours en dollar américain au terminal pétrolier Varreux.
Il souligne que de nombreuses stations-services sont restées fermer vu que leurs propriétaires ne trouvent pas de dollars pour en acheter, explique t-il.
Rareté de carburant, un mal auquel les chauffeurs doivent s’habituer, si rien n’est fait pour résoudre ce problème devenu récurrent.
Vant Bèf Info ( VBI)