Haïti/Justice Une organisation de Droits Humains dénonce des violations des droits des prisonniers
Getting your Trinity Audio player ready...
|
L’Organisation de Défense des Droits Humains, Sant Karl Lévêque (SKL) dénonce des violations des droits des prisonniers dans les centres carcéraux du pays. Les détenus sont en manque de rations alimentaires équilibrées et de soins de santé appropriés sont devenus tellement maigrichons qu’il nous arrive à pouvoir compter leurs os, lit-on dans une communiqué de presse, publié hier lundi.
Port-au-Prince, le 16 juin 2020. L’Organisation de Défense des Droits Humains baptisée Sant Karl Lévêque (SKL) a exprimé le lundi 15 juin 2020, ses préoccupations face à des violations des droits des prisonniers dans les centres carcéraux du pays. Elle explique que les détenus sont en manque de rations alimentaires équilibrées et de soins de santé appropriés sont devenus tellement maigrichons qu’il nous arrive à pouvoir compter leurs os, lit-on dans un communiqué de presse.
« Cette réalité témoigne de l’indifférence des autorités vis-à-vis des détenus considérés comme des déshérités du sort, d’autant que la majorité de ces prisonniers issus des classes défavorisées de la société sont en situation de détention préventive prolongée et souvent arbitraire », écrit le SKL.
Sant Karl Lévêque souligne que les conditions de détention en Haïti ne respectent pas les prescrits de l’article 12 du « Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ». SKL indique que l’État viole une fois de trop les droits fondamentaux de ces concitoyens, alors même que la constitution en son article 19 l’en exige la garantie.
« L’État a l’impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la santé, au respect de la personne humaine, à tous les citoyens sans distinction, conformément à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.»
En effet, l’Organisation de Défense des Droits Humains Sant Karl Lévêque (SKL) dit « condamner avec sa plus grande fermeté » les violations inégalées des droits des prisonniers et demande aux autorités judiciaires de mettre sur pied un tribunal spécial dans le but de se prononcer sur le cas des prisonniers se trouvant en situation de détention préventive prolongée.
« Nous demandons aussi à la communauté internationale de se prononcer sur les conditions inhumaines dans lesquelles « vivent » les prisonniers dans les centres carcéraux, leurs droits sont en train d’être violés par l’État haïtien.
Il est de notre Responsabilité d’agir vite pour éviter que les prisons en Haïti ne deviennent des foyers où circulent la CoViD-19 mettant en péril la santé et la vie de milliers d’innocents qui pourraient être épargnées », conclut le SKL.
Vant Bef Info (VBI)