Haïti-Justice : « La répétition des cambriolages des tribunaux sape la souveraineté juridictionnelle du pays », déclare James Boyard

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Le cambriolage des tribunaux, la détention préventive prolongée et les mauvaises conditions d’incarcération ne jouent pas en faveur de la souveraineté juridictionnelle du pays. C’est du moins ce qu’affirme le juriste et professeur d’universités James Boyard.
 
Port-au-Prince, le 12 Mai 2022.- Le spécialiste en droit international intervenait quelques heures après l’annonce d’un nouveau cambriolage au palais de justice de Port-au-Prince.
 
Il dénonce la répétition des cambriolages de nos tribunaux, la détention préventive prolongée, les mauvaises conditions d’incarcération ainsi que les scandales de corruption au sein de la magistrature.
 
Autant de faits qui, écrit-il dans une note de position, ne plaident pas en faveur du respect de la souveraineté juridictionnelle haïtienne vis-à-vis de celle des États-Unis.
 
En effet, « on ne peut plus légitimement critiquer les États-Unis d’exercer un « Impérialisme juridique » en Haïti, lorsque c’est justement la justice haïtienne qui décline sa propre compétence juridictionnelle en matière de droit commun », poursuit le politologue.


 
Il justifie sa position au regard du manque de volonté et de l’incapacité de la justice à instruire ou à juger convenablement un crime commis sur le territoire national.
 
Rappelons que des individus ont encore cambriolé, dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 mai, plusieurs bureaux au Palais de Justice de Port-au-Prince au Bicentenaire.
 
Jean Allens Macajoux
 
Vant Bèf Info (VBI)