Haïti-Insécurité: une deuxième journée de tension à Mariani
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Mariani, quartier situé entre les communes de Carrefour et de Gressier, au Sud de Port-au-Prince, est devenu depuis le vendredi 4 mars 2022, un véritable champs de bataille entre des agents de la police nationale d’Haïti et des individus armés qui veulent s’y installer. Des membres de la population craignent que Mariani connaisse le même sort que Martissant.
Carrefour, le 5 mars 2022.- Depuis hier, le quartier de Mariani est le théatre d’affrontements entre la police et des individus armés.
Selon les informations, le gang de « Gran Ravin », quartier populaire réputé chaud de la troisième circonscription de Port-au-Prince dont le nommé « Ti Lapli » est le chef de fil veut s’installer à Mariani. Et depuis, la tension monte d’un cran. Au moins trois personnes dont un policier ont été tuées lors des affrontements.
Ce samedi matin, c’était le suspens au milieu de la population. Le marché de Mariani ne fonctionnait pas, les petites et moyennes entreprises de la zone ont fermé leurs portes. La circulation était fluide à Mariani, ce, jusqu’aux environs de midi. Plusieurs véhicules abandonnés dont celui à bord duquel se trouvait le policier étaient remarqués sur la voie publique.
A un certain moment de la journée de ce samedi, des crépitements d’armes automatiques ont été entendus. De quoi porter la population à déserter les rues. Seulement des agents de l’ordre circulaient dans un certain périmètre considéré comme un espace de combat. On ignore s’il y a des victimes d’un côté ou d’un autre.
Dans la foulée, des membres de la population lancent un appel à la vigilance citoyenne pour empêcher aux bandits d’établir leur base au niveau de cette zone stratégique menant dans le grand Sud. Des citoyens appellent à la mobilisation pour empêcher que le quartier de Mariani devienne comme Martissant, considéré depuis juin 2021, comme la « vallée de l’ombre de la mort.
« Il faut des actions citoyennes. Nous devons utiliser tout ce qui est à notre portée pour chasser ces malfrats », s’écrie un jeune garçon dans la trentaine.
On se le rappelle, il y a environ deux ans, une situation similaire s’était produite dans les quartiers de Mahotière, à Carrefour et de Macomme, dans la commune de Gressier. Des membres de la population s’étaient mobilisés aux côtés de la police pour chasser les bandits. Certains d’entre eux ont été tués à Mahotière. Des citoyens lancent un appel à cette même collaboration agissante afin de faire échec aux gangs.
Jean François / Vant Bèf Info