Haïti/ Insécurité : presque tout perd sa niche dans la capitale
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En raison de l’insécurité, un abandon massif du centre-ville de Port-au-Prince est observé. Des bureaux étatiques quittent leurs emplacements au Champ de Mars et s’installent ailleurs. Des entreprises, des marchés, des écoles et des universités, ainsi que des stations de bus, se déplacent également. Cette situation est apparue depuis les événements du 29 février 2024.
À Port-au-Prince, notamment au centre-ville, presque tout le monde se déplace, sauf quelques désespérés ou personnes en déséquilibre mental qui restent. Même le Palais national est évité par les officiels. Les bâtiments des ministères au Champ de Mars ne sont plus fréquentables, et les bureaux de services publics sont également abandonnés.
Les habitants se réfugient dans d’autres régions ou se déplacent vers des zones de la capitale moins risquées. Ils ne savent pas quand ils pourront regagner leurs domiciles. Cette insécurité crée de plus en plus de nouveaux sans-abri.
Les marchés publics du centre-ville se sont déplacés vers d’autres espaces, comme Carrefour de l’Aéroport et Lalue. Les marchands étalent leurs produits au bord de la route par peur d’être victimes des attaques des gangs pyromanes du centre-ville, qui pillent et brûlent en grande partie les restes.
Les universités et écoles vandalisées ont ouvert dans d’autres locaux, mais certaines n’ont pas encore repris leurs activités, en partie à cause de l’occupation de leurs locaux par des déplacés des zones de tension. Ainsi, tout perd sa niche.
Les stations de bus et camionnettes ont également été déplacées de Portail Léogâne à Lalue et à l’avenue Christophe. Ces lieux, à quelques mètres du Palais national, sont jugés beaucoup plus sûrs.
Par ailleurs, des hôpitaux, comme l’Hôpital général, considéré comme le plus grand hôpital public, sont dysfonctionnels après avoir été vandalisés par des pilleurs.
Cette insécurité crée de nouveaux modes de vie et de fonctionnement. À l’instar des autorités étatiques fuyant l’insécurité, de nombreux habitants quittent leurs lieux symboliques pour se rendre ailleurs. Cela ne donne aucun exemple ni ne montre de volonté de juguler le phénomène qui provoque ces déplacements.
Faut-il attendre une force multinationale pour que tout le monde regagne sa niche, ou est-ce aux autorités de montrer leur détermination à endiguer cette situation et à faire peur aux gangs qui empêchent une vie paisible dans la capitale ?
Wideberlin Senexant
Vant Bèf Info (VBI)
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