Haïti-Insécurité: Le Barreau de Port-au-Prince condamne l’enlèvement de Me Patrice Michel Derenoncourt
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Le Conseil de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince condamne l’enlèvement de l’un de leurs membres, le professeur Patrice Michel Derenoncourt, le 16 octobre 2021. En absence du cadavre du professeur, le conseil refuse de parler de son assassinat.
Port-au-Prince, le 2 novembre 2021.- Dans une note rendue public le lundi 1er novembre 2021, le Conseil de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince condamne l’acte d’enlèvement perpétré contre Me Patrice Michel Derenoncourt, alors qu’il venait de dispenser un cours de droit à l’Université de Port-au-Prince. Ledit conseil souligne qu’un policier qui tentait de dévier le rapt a été tué sur le coup.
« C’est dans ces conditions paradoxales que où ceux qui contribuent à la formation des jeunes deviennent aujourd’hui la cible des bandits qui peuvent violer tranquillement l’ordre public et porter atteinte impunément aux droits et libertés », écrit le conseil tout en soulignant que l’enlèvement de Me Patrice Michel Derenoncourt plonge le Barreau de Port-au-Prince dans la consternation et sa famille dans le désarroi.
Le Conseil de l’Ordre rappelle la corporation a déjà été touché par ce phénomène. « De telles situations constituent une atteinte aux droits fondamentaux. Cependant, lorsque les avocats, protecteurs des libertés par vocation, sont aussi touchés, c’est la défense des droits des citoyens qui s’en trouve affectée », croit le Barreau de Port-au-Prince. Le conseil présente ses sympathies à la famille et aux proches du policier abattu dans l’accomplissement du devoir de protéction et de service à la population.
Le Conseil de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince demande aux autorités de garantir la sécurité des citoyens. « Il leur appartient de déployer les moyens adéquats pour mettre fin aux calvaires de la famille de Me Patrice Michel Derenoncourt, plongée dans l’incertitude quant à son sort et à celui de la population en général. L’exercice des pouvoirs régaliens est leur mission fondamentale et l’histoire en jugera », a conclu Me Rose-Berthe Augustin, Batonnière a.i.
Contactée par la rédaction de Vant Bèf Info, la Batonnière a.i, Me Rose-Berthe Augustin, a souligné que sur le plan légal, le conseil ne peut pas parler d’assassinat du professeur sans avoir constaté le cadavre.
Vant Bèf Info VBI