Haïti-Insécurité: Des gangs chassent des banques commerciales de Martissant à Bizoton
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Depuis le début de la guerre des gangs de Martissant le 1er juin 2021, plusieurs grandes entreprises se trouvant à l’entrée Sud de Port-au-Prince ont dû fermer leurs portes. C’est le cas des banques commerciales qui n’ont pas pu résister aux assauts de ces hommes armés. A date, pas moins de quatre succursales des banques différentes abandonnent leur local se situant entre Martissant et Bizoton.
Port-au-Prince, le 5 septembre 2021.- La guerre entre des gangs rivaux dominant l’entrée Sud de Port-au-Prince, la capitale haïtienne, est non sans conséquence sur le fonctionnement des entreprises commerciales.
Hormis les établissements scolaires et d’autres entreprises commerciales, des hôpitaux dont Médecins Sans Frontières (MSF) qui ont été contraints de fermer leurs portes, il y a aussi les banques commerciales desservant les clients de Martissant et des zones avoisinantes.
Très tôt dans le mois de juin, des hommes armés ont pillé une succursale de la Sogebank se trouvant à Martissant en dépit du fait que cette dernière ait déjà été fermée à cause de la situation de terreur qui régnait dans ce quartier réputé chaud de la Capitale.
Quelques jours après, c’était le tour d’une succursale de la Unibank logée dans un complexe commercial à Martissant aussi. Des images ainsi que des vidéos montrant la porte d’entrée principale avec des vitres cassées tournaient en boucle sur les réseaux sociaux. Et jusqu’à date, plus rien ne fonctionne dans ce grand espace commercial abritant environ une dizaine d’entreprises.
Pendant que les jours passent, les gangs étendent leur hégémonie et conquis d’autres territoires. C’est en ce sens qu’une autre succursale de la Sogebank se trouvant à Fontamara 43, qui fonctionnait malgré la situation a dû fermer ses portes aussi pour s’échapper aux pressions des chefs de gangs.
La zone de Bizoton qui paraît apparemment calme n’a pas échappé à cette situation. Depuis plus d’un mois, une succursale de la banque de l’union haïtienne (BUH) située à Bizoton 51 a été contrainte de fermer ses portes à cause des pressions exercées par le caïd de cette contrée dont le bureau se trouve dans sa juridiction.
Selon des informations parvenues à la rédaction de Vant Bèf Info, le chef de la zone aurait réclamé de fortes sommes d’argent auprès des responsables de ladite banque pour qu’elle continue à fonctionner dans la zone.
Si pour les autres succursales citées au préalable les clients ont recours à d’autres succursales dans la Commune de Carrefour, tel n’est pas le cas pour la BUH qui ne dispose pas d’autres succursales au niveau de la commune. Et pour pouvoir effectuer une transaction au niveau de cette banque commerciale, les clients doivent se rendre soit au Centre-ville de Port-au-Prince ou à Gressier. Une situation qui expose de plus en plus la vie des clients compte tenu du climat sécuritaire dans ces zones.
Plus d’un se demandent à quand une réponse de la part des autorités haïtiennes pour faciliter la reprise des activités au niveau de ces zones qui deviennent de plus en plus invivables alors que l’insécurité connaît une forte propension au niveau de la capitale au cours de ces derniers moments.
Vant Bèf Info (VBI)