Haïti-Grève : Le secteur éducatif emboite le pas aux syndicats de transport
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Le secteur éducatif en Haïti, à travers l’Union Nationale des Normaliennes/Normaliens et Éducatrices/Éducateurs d’Haïti (UNNOEH) et la confédération nationale des éducateurs haïtiens (CNEH), appuie le mot d’ordre de grève des syndicats de transport pour protester contre l’insécurité et exiger le président Jovenel Moise à quitter le pouvoir le 7 février 2021.
Port-au-Prince, le 27 janvier 2021 : A la faveur du débat autour de la fin ou non, du mandat présidentiel le 7 février 2021, puis de la détérioration du climat sécuritaire, en particulier le regain des actes de kidnapping, ils sont de plus en plus nombreux à présent, les secteurs de la vie nationale, à exiger du chef de l’Etat qu’il quitte le pouvoir.
Le mot d’ordre de grève lancé par des syndicats de transport pour les lundi 1er et mardi 2 février prochain, se veut une preuve que l’opposition à Jovenel Moise se renforce. Après des organisations de motos taxi, des associations religieuses, des groupements et regroupements de partis politiques ou encore des syndicats d’ouvriers entre autres, ce mercredi , c’ est au tour de la communauté éducative de réaffirmer son adhésion à ce mouvement.
Réunis au sein du collectif des syndicats haïtiens pour le respect de la constitution, Georges Wilbert Franck de l’Union nationale des normaliennes/normaliens et éducatrices/éducateurs d’Haïti (UNNOEH) et Magalie Georges de la confédération nationale des éducateurs haïtiens (CNEH) appellent la communauté éducative au respect du mot d’ordre de grève. Par la voix de son coordonateur national, l’UNNOEH entend ainsi exprimer son ras le bol contre la pratique du kidnapping en Haïti.
Aussi, Georges Wilbert Franck veut-il lancer un cri d’alarme à toute la société en vue de contrer la tendance qui tend à se servir des écoles comme chair à canon dans la bataille politique. En effet, le numéro un de l’UNNOEH soutient que la communauté éducative en est la principale victime de l’insécurité en Haïti ces derniers temps. Le professeur Franck plaide en faveur du respect du droit à l’éducation.
Pour sa part, la position de Magalie Georges de la Confédération nationale des éducateurs haïtiens ne diffère pas de son collègue syndicaliste. La secrétaire générale de la CNEH se déclare favorable au départ de Jovenel Moïse le 7 février prochain. « Il s’agit d’une échéance constitutionnelle, soutient la professeure.
D’un mouvement qui a pris naissance au sein d’une opposition politique disparate, la lutte pour renverser le pouvoir en place prend de nouvelles proportions. Les arguments avancés par le président Moïse pour garder le pouvoir jusqu’en 2022 semblent loin de convaincre bon nombre de citoyens.
Vant Bèf Info ( VBI)