Haïti-Environnement: les déplacés internes redoutent la saison cyclonique imminente
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Alors que la saison cyclonique approche, les déplacés internes redoutent les conséquences désastreuses. Ils craignent que cette période ne complique encore plus leur condition dans les centres d’hébergement en raison de la vulnérabilité de l’environnement.
Une saison cyclonique annoncée comme intense
Port-au-Prince, le 30 mai 2024 – L’Unité Hydro Météorologique d’Haïti (UHM), un organe du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR), a récemment publié la liste des tempêtes et cyclones pour les Caraïbes, le golfe du Mexique et l’Atlantique Nord. Pour l’année 2024, ce sont 21 cyclones ou ouragans qui pourraient affecter ces régions. Les réfugiés demandent une intervention urgente des autorités compétentes pour protéger leur vie et celle de leurs proches. Selon eux, l’absence de travaux de nettoyage et le manque de canalisations les exposent aux aléas climatiques, notamment les inondations potentielles qui pourraient causer des dégâts considérables dans les abris précaires où ils sont logés.
Témoignage d’une réfugiée
Sarah Deshommes, une femme de trente ans et mère de quatre enfants, logée dans l’un des sites d’hébergements de la commune de Tabarre, le lycée Jean Marie Vincent, abritant plus de 2 500 personnes, s’inquiète : « Je suis très préoccupée par l’arrivée de cette saison cyclonique. Surtout pour mes enfants, qui sont encore petits et vulnérables. Le plus jeune, Milora, n’a que 3 mois. Elle souffre, comme moi, d’asthme chronique. Il y aura de fortes pluies et des averses, et les tentes seront inondées ici. Je ne sais vraiment pas comment je vais faire, et les autorités ne promettent rien, nous sommes livrés à nous-mêmes. »
Appel à l’aide urgente
Pour éviter d’être victimes pendant la saison cyclonique, les réfugiés appellent les membres du Conseil Présidentiel de Transition, notamment le Premier ministre intérimaire, Garry Conille, récemment nommé, à prendre toutes les mesures nécessaires pour les protéger. « Il faut que les autorités nationales, par le biais du gouvernement de transition, la communauté internationale et les structures de gestion des risques et des désastres, nous viennent en aide rapidement. Nous avons besoin de secours et d’assistance plus que jamais. Car si les abris ne tiennent pas, nous serons dans la rue, sous la pluie et les vents violents, avec des malades, des handicapés et des bébés dans nos bras, » se lamente Sarah.
De plus, ils exhortent les responsables à mettre en œuvre le plus rapidement possible leur programme d’assainissement des rues de l’aire métropolitaine afin de limiter les dégâts au maximum.
Il est important de noter que la période cyclonique débutera le 1er juin et se terminera le 30 novembre 2024.
Fransesce Beauvil
Vant Bèf Info (VBI)
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