Haïti: En moins d’un an, le prix du transport Cayes/Port-au-Prince a quintuplé

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Le prix du transport Cayes-Port-au-Prince, assuré par les bus modernes, connait une hausse vertigineuse. En moins d’un an, le prix est passé de 500 à 2500 gourdes.

Port-au-Prince, le 12 avril 2023.- « C’était au mois d’avril 2022 que j’avais laissé la Capitale pour revoir mes proches dans la troisième ville du pays ; J’avais payé 500 gourdes dans un bus moderne, se souvient Annette avant d’ajouter que « la course était à 2 mille gourdes durant les mois antérieurs. Une réalité qui n’est pas différente pour le transport assuré par les minibus communément appelée « Pap Padap ». Il vous faut 1750 gourdes pour le voyage, selon des informations confirmées auprès des passagers et chauffeurs.

La rareté du carburant et le droit de péage imposé par les civils armés

Si une certaine paix factice se fait sentir dans la troisième circonscription de Port-au-Prince où le transport en commun se fait sans trop grande difficulté, cela a un prix.
« J’étais dans l’une des succursales des compagnies de bus au centre-ville. Je devais me rendre aux Cayes en urgence un lundi matin. Alors que le bus s’apprêtait à laisser, le responsable s’est interposé. « Le bus ne peut déplacer avec de places vides vu le coût que représente le droit de péage imposé par les civils armés qui contrôlent, la partie Sud de la Capitale », raconte une jeune Professionnelle.

 » Il y a deux postes de péages pour les véhicules qui empruntent la route de Martissant. D’abord pour les hommes de la base « 5 segond » et ensuite celle de Ti Lapli. Ils sont quotidiennement sur la route pour s’assurer que le montant exigé soit versé. Les bus modernes paient au total 30 mille gourdes par voyages », a indiqué un chauffeur à notre rédaction.

Donc, à coté du prix du carburant déjà en nette hausse, le droit de péages vient compliquer la donne. De plus, les compagnies veulent s’assurer qu’elles rentrent assez d’argents afin de pouvoir payer leurs employés, a détaillé notre contact.

Les chauffeurs se trouvent alors pris entre deux feux : la hausse excessive du prix du carburant et le doit de péage imposés par les gangs armés. Malheureusement, les autorités n’ont, une fois de plus aucun contrôle ni de réponse adéquate à ces genres de pratique.

Vant Bèf Info ( VBI)

Un commentaire

  • Emmanuel St-Eloi

    Est-ce qu’on a bien vu le prix pour le passage ? 2500 gourdes? C’est énorme,surtout quand on sait que ce sont les plus vulnérables qui utilisent ce moyen de transport. Pourtant, la semaine passée, j’ai écouté Mr Michel André dire des choses malhonnêtes contre l’ex président Moïse. Le gouvernement dans lequel Michel André fait partie, on quintuple le prix en espace de douze mois, ce dernier ne dit rien. La population encaisse sans contester aussi. Sur Mr Moïse, le pays serait brûlé, car le peuple était manipulé par des politiciens et hommes d’affaires qui avaient le seul projet de renverser Jovenel Moïse à tout prix.