Haïti/Drame : Béatrice Bernier dément avoir tué sa mère et brûlé son cadavre
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La présumée meurtrière de Marie Etienne Bernier, sa fille, Béatrice Bernier rejette les allégations selon lesquelles elle aurait mis fin aux jours de sa maman et mis le feu sur le cadavre. La jeune femme de 28 ans, estime s’être retrouvée dans un imbroglio engendré par la clameur publique et soutenu par des membres de sa famille. Béatrice qui se dit profondément touchée par la mort de sa mère, exprime sa peur de se rendre à la police, évoquant son manque de confiance en la capacité de celle-ci à faire jaillir la lumière sur le dossier.
Port-au-Prince, le 15 mai 2019 :- Couchée à plat ventre au beau milieu du salon, les pieds ligotés et le corps calciné, tout laisse croire que Monique Etienne Bernier a été victime d’une mort violente. C’était le 13 mai dernier à Juvénat, quartier de Pétion-Ville. Et comme présumée auteure de cet acte pour le moins hideux, sa fille ainée, Béatrice Bernier est dénoncée par la clameur publique.
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Plus de 48 heures après le drame, l’accusé sort de son mutisme et dément les faits qui lui sont reprochés dans un entretien téléphonique accordé hier mardi à nos confrères de radio Métropole. Quelqu’un qui se présente comme étant l’accusée, Béatrice Bernier en a ainsi donné sa version des faits.
« Ce matin là tout allait bien entre moi et ma mère » a expliqué la fille ainée de la famille Bernier.
« Je me suis déplacée de chez moi en laissant ma maman en pleine forme » a-t-elle renchéri. « Je devais me rendre à un studio de beauté à Pétion-Ville, mais arrivée sur place, le local était fermé et de là je me suis résolue de me rendre à un autre, situé à Colonie (Espace de commerce informel) poursuit la présumée criminelle, avant d’ajouter qu’elle n’a été mis au courant de la mort de sa mère que plus d’une heure après. «J’avais reçu un appel de l’une de mes sœurs en ce sens » a-t-elle fait savoir.
« Une totale diffamation » ! C’est donc en ces termes que Béatrice Bernier qualifie les accusations portées contre elles dans le meurtre de sa maman. Pour convaincre, la présumée meurtrière met en avant les bonnes relations qui ont existées entre elle et sa maman, particulièrement durant les derniers jours et même les heures qui ont précédées sa mort.
« Quelques jours auparavant moi et maman avons fait la lessive ensemble » a poursuivi la présumée meurtrière, tout en admettant que, de manière générale, leurs rapports sont tumultueux.
L’accusée s’en prend également à ses petites sœurs, Stéphanie et Dorine, qui, selon ses dires, ont confirmé la thèse qu’elle aurait bien tué leur maman, en raison de profonds désaccords sur son orientation sexuelle. «Lesbienne, je ne suis pas et je ne serai jamais» a donc insisté Beatrice, mettant ainsi ses béguines à défit de prouver leur affirmation.
En tout point de vue, Béatrice clame son innocence quant à une probable implication dans le meurtre de sa mère.
Cependant, elle refuse de se rendre à la police. A Pétion-ville, d’où elle laisse croire qu’elle s’est retranchée pour se protéger de la vengeance populaire, Béatrice Bernier se veut méfiante et craint donc, que la police ne puisse mener à bien son enquête.
« Le corps de la défunte ayant été brûlé, se sera difficile, voire impossible pour la police scientifique de trouver des preuves irréfutables à ma crédulité » argue-t-elle.
« Pa gen dlo k ka lave m » soutient Béatrice, qui n’écarte pas la possibilité de se suicider.
Vant Bèf Info