Haiti: Des voix s’élèvent pour exiger justice pour l’ancien président Jovenel Moïse
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Deux mois après l’assassinat de Jovenel Moïse en sa résidence privée à Pèlerin 5, des voix continuent de s’élever pour exiger justice en sa faveur.
Port-au-Prince, le 7 septembre 2021.- C’est d’abord la veuve du président défunt qui a exprimé sa douleur deux mois après l’assassinat de son mari. Dans un tweet, Martine Moïse dénonce la lenteur de la justice haïtienne.
» La bataille n’est pas politique mais économique. Cela ne peut pas finir ainsi. Nous honorons la mémoire du président Jovenel Moïse et poursuivons la bataille pour que le soleil puisse éclairer les plus pauvres (Batay la pa politik, li ekonomik. Sa pa ka fini konsa. Nap onore memwa Prezidan Jovenel, nap kontinye goumen pou solèy la klere tou pou sak pi fèb yo) », a-t-elle écrit.
L’ancien président Joseph Michel Martelly et l’ancien président de la Chambre basse Gary Bodeau, de leur côté, continuent d’exiger justice pour celui qui était appelé » Nèg Bannann nan ». Le chanteur qui s’est exprimé via Twitter explique que nous devons jamais oublié où l’impunité est semée, c’est l’insécurité qui s’installe. Alors que Gary Bodeau croit que nous devons nous mobiliser pour exiger justice pour le président défunt.
Claude Joseph réitère sa demande auprès de l’ONU
Le chancelier haïtien, Claude Joseph, lui aussi, exige justice pour Jovenel Moïse. En effet, sur son compte Twitter, il dénonce le fait que deux mois après les auteurs intellectuels de l’assassinat de Jovenel Moïse continuent de circuler librement.
« Deux mois depuis l’assassinat du leader du peuple, le Président Jovenel Moïse, les auteurs intellectuels et les financiers de ce crime continuent de circuler librement en toute impunité. Le peuple haïtien continue de réclamer justice pour son président .Je réitère ma demande auprès du secretaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour qu’un tribunal spécial international soit institué, en renfort à la justice haïtienne, afin de juger et condamner les coupables de cet assassinat odieux dont la préparation et l’exécution ont une portée internationale », a t-il écrit.
Il faut souligner que deux mois après cet assassinat, la justice haïtienne peine encore à éclaircir les zones d’ombre. Le juge instructeur Garry Orélien en charge du dossier a déjà auditionné le chef de la sécurité présidentielle d’alors, Jean Laguel Civil. Entre-temps, des mandats émis contre certaines personnalités ne sont pas encore exécutés.
Vant Bèf Info ( VBI)