Haïti : Des jeunes filles se convertissent en Bandits

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Elles servent d’appât pour attirer des hommes dans la niche des bandits. Elles accompagnent des bandits dans leurs exactions. Elles surveillent des otages. Elles sont des auteures des actes de criminalité. Bref, de nos jours, des jeunes filles s’adonnent à des activités de banditisme. Le bandit n’est plus simplement un homme mais aussi une femme. Une enquête de Vant Bèf Info (VBI).

Port-au-Prince, le 29 avril 2021.- « Aux gens qui pensaient que derrière les kidnappings, les vols, les meurtres, les crimes, entre autres, il n’y avait que des hommes, ils se sont trompés. Le banditisme n’est plus l’apanage des hommes. Des femmes entrent dans la dance.

« Aujourd’hui, dans les quartiers populaires, des jeunes filles participent activement dans des actes de banditisme. Si parfois elles ne sont pas les véritables auteures, elles sont des complices de ces hommes armés qui prennent en otage les quartiers populaires de la zone métropolitaine de Port-au-Prince »,

a déclaré, à un reporteur de Vant Bèf Info (VBI), Jocelyn, un jeune Port-au-Princien, dont son frère a été victime du banditisme féminin

« J’ai un grand frère âgé de 29 ans. Il avait rencontré une jeune fille sur les réseaux sociaux. Après des échanges entre eux, la jeune fille lui avait proposé de se rencontrer physiquement. Ils ont alors ont pris un rendez-vous quelque part à Port-au-Prince »,

raconte Jocelyn au reporteur de Vant Bèf Info (VBI).


« La jeune fille qui travaille avec un groupe de criminels depuis des années, avait planifié avec son gang pour enlever mon frère. Ils ont réussi le coup. Et pour obtenir sa libération, ma famille a dû verser une forte somme d’argent. Dieu merci il a eu la vie sauve. Depuis lors, il n’a plus retrouvé les traces de cette jeune fille »,

poursuit Jocelyn encore traumatisé par cet événement

Une Femme victime des femmes bandits

Au bord du marché Hyppolite, au Centre-Ville de Port-au-Prince, des jeunes filles armées de couteaux, de poignards et d’armes de poing terrorisent depuis quelques temps les marchands. Les victimes sont nombreuses. Anette, 42 ans, mère de 4 enfants revient sur une mauvaise expérience au bord du marché Hyppolite.

« Ordinairement en week-end, je descends au centre-ville pour faire des emplettes et un jour je devrais passer aux côtés du marché en fer. Bizarrement, arrivée en face du marché, deux jeunes filles se présentaient devant moi et m’exigent de leur donner tout ce que j’avais en ma possession. Voyant que c’étaient deux filles, j’ai hésité. L’une d’entre elles a fait le geste de toucher sa ceinture et monte son poignard. Toujours est-il, je n’avais rien compris. Alors, j’ai tenu tête. Quand l’autre m’a fait voir son revolver, je ne pouvais que me plier »,

raconte cette marchande de fritures au reporteur de Vant Bèf Info (VBI).

Des Jeunes filles surveillent des personnes séquestrées

« L’industrie du kidnapping est bien organisée. C’est une grande machine bien orchestrée »,

explique Paul, lui aussi qui a connu le calvaire de l’enlèvement.

 » Dans ces groupes il n’y a pas uniquement des hommes. Les femmes ont aussi une grande influence sur les décisions même si elles ne sont pas au devant de la scène. Elles sont parfois femmes des bandits »,

relate Paul à VBI.

« Le jour où ils m’ont enlevé, j’étais tout désespéré puisque durant cette période le kidnapping n’était pas au même rythme qu’aujourd’hui. Je remarquais non seulement des filles qui m’ont apporté à manger mais d’autres étaient là dans le staff. Parfois ce sont elles qui décident du sort des otages »,

souligne la victime

Souligons que l’insécurité caractérisée par le kidnapping continue de prendre du terrain dans le pays. Plus d’une dizaine de cas de kidnapping sont recensés au cours de ce début de semaine dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Ce mercredi 28 avril, Port au Prince a connu une journée de protestation contre ce fléau qui ne cesse d’endeuiller et de décapitaliser les familles haïtiennes.

Vant Bèf Info (VBI)

2 commentaires

  • Jean

    Bravo pour cet article, les recherches. Je me réjouirais plus si le texte se présentait sous forme d’écriture journalistique ou essai, pour éviter le verbalisme.
    Bravo 👏

  • Lit kont kòripsyon

    Se vre nap fè efò poun enfòme moun, mais il faut mettre du sérieux dans votre travail. Vous ne pouvez pas et vous n’avez pas le droit d’écrire de n’importe quelle façon, sans tenir compte des notions grammaticale préliminaires à observer. Vous avez besoin d’être rigide avec vous-même et respecter le métier que vous faites. Mpaka ap viv nan yon peyi anglofòn epi lè map li fransè pou se sa mte konnen yan lap detwi.