Haïti : Défenseurs Plus réclame des actions concrètes du Conseil Présidentiel de Transition
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Le collectif Défenseurs Plus exprime ses profondes inquiétudes face à la détérioration continue de la situation des droits humains en Haïti. En dépit de l’installation du Conseil Présidentiel de la Transition (CPT), une escalade inquiétante de violences a été observée dans le pays, faisant de nombreuses victimes, dont deux missionnaires évangéliques américains à Lizon. L’organisation appelle à des actions concrètes.
Port-au-Prince, le 27 mai 2024 – En plus des cas d’assassinats et d’enlèvements suivis de séquestrations contre rançons, la destruction de bâtiments publics, en particulier ceux de la Police Nationale d’Haïti, devient la nouvelle stratégie des groupes armés dans plusieurs régions du pays, note le Collectif.
De nouveaux territoires sont perdus, dont Gressier et Thomazeau. Toutes ces actions se déroulent dans le silence assourdissant des nouvelles autorités de transition, qui peinent à se structurer pour une transition politique respectueuse des principes démocratiques. Les exactions et les violations graves des droits fondamentaux du peuple haïtien se poursuivent en toute impunité.
Les membres du CPT de facto attendent l’arrivée de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti, qui tarde à se concrétiser malgré les promesses répétées des acteurs internationaux concernés, ajoute l’organisation.
Les promesses de réformes et de stabilisation du Conseil Présidentiel de Transition sont retardées par une absence flagrante de leadership collectif, dénonce le collectif. Il appelle à des mesures concrètes pour protéger la population et améliorer les conditions de vie. Les nouveaux dirigeants de facto se font encore attendre.
Cette inaction a exacerbé la crise humanitaire et sécuritaire, laissant la population dans un état de vulnérabilité extrême et de violation continue des droits humains. Les assauts des groupes armés, en date du 27 février 2024, sur les ports du pays et l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince ont entravé davantage l’accès aux services de base tels que la santé, l’éducation, l’eau potable et les produits de première nécessité.
L’aggravation de la crise économique plonge de nombreuses familles dans une pauvreté encore plus profonde, avec plus de 5 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire. L’insécurité généralisée a provoqué environ 2 700 cas d’assassinats au cours des cinq premiers mois de l’année, et 400 000 personnes sont sans logement dans le pays, écrit l’organisation dans un communiqué.
Vant Bef Info (VBI)