Haïti /Crise / Migration Les autorités dominicaines veulent éviter une « entrée massive » d’illégaux haïtiens
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le Corps de sécurité des frontières de la république dominicaine se dit prêt à empêcher l’entrée massive de ressortissants haïtiens sur le territoire dominicain. Le ministre de La Défense, Ruben Dario Paulino Sem, parle d’un effort conjoint des forces armées et des autorités locales des provinces frontalières.
Santo-Domingo, le 17 octobre 2019. Alors qu’Haïti traverse une crise politique qui paralyse depuis plus d’un mois l’ensemble des activités dont le fonctionnement normal de l’administration publique, l’école, le transport en commun et le commerce, les autorités dominicaines, redoutant une « arrivée massive » de citoyens haïtiens sur leur territoire, informent avoir élaboré un plan pour éviter une telle situation.
Le ministre dominicain de la défense, Ruben Dario Paulino Sem, informe qu’une stratégie a été mise en place par les forces armées et les autorités locales des provinces frontalières avec Haïti, un pays, rappelle-t-il, est en proie à des manifestations violentes depuis plusieurs semaines.
« Nous avons élaboré un plan pour contrecarrer une migration massive des citoyens haïtiens sur notre territoire, a affirmé le ministre dominicain qui informe que les autorités locales des provinces frontalières sont pleinement impliquées.
Des députés dominicains se prononcent sur la situation d’Haïti
Parallèlement, des députés dominicains, membres du parti PLD (Parti de la libération dominicaine) au pouvoir, se sont prononcés sur la situation d’Haïti et regrettent que la mission de paix des nations unies se termine dans un contexte aussi difficile en Haïti.
C’est le 15 octobre dernier que le départ de la mission des nations unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJTSTH) a été acté, mettant ainsi fin à une présence continue d’une mission de paix onusienne en Haïti pendant 15 ans.
Toutefois, l’organisation des nations unies (ONU) maintient sa présence dans le pays avec le remplacement de la MINUJUSTH par le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), chargé notamment de conseiller les autorités haïtiennes sur les moyens de promouvoir et renforcer la stabilité et la bonne gouvernance dans le pays.
« Je regrette qu’après 15 ans de présence en Haïti, la mission de paix des nations unies quitte le pays voisin dans des conditions pires que celles qu’elle avait trouvées à son arrivée en 2004 », a indiqué le député Francisco Matos Mancebo, évoquant la grave crise à laquelle le pays est actuellement, avec notamment « de violentes manifestations pour exiger le départ du président Jovenel Moïse ».
Il ajoute que « tout type d’épidémie sociale en Haïti affecte directement la république dominicaine».
Son collègue Rafael Mendez, de la province de Bahoruco (dans le nord-ouest du pays), s’est lui aussi dit préoccuper par la situation qui prévaut en Haïti et qui risque d’avoir, a-t-il dit, des répercussions sur la république dominicaine.
Vant Bèf Info (VBI)